Bourges. Ce jour-là, c'était terrine maison, c'est notre boulot du samedi, au retour du
marché, ou du dimanche matin, à l'heure de la messe. On achète de la chair chez notre volailler, mélange de viande de poulet, de dinde, et de cochon. Elle est parfaite, bien
assaisonnée, pas trop grasse. Et on l'améliore un brin avec du thym, du laurier, des morceaux de canard ou de lapin, parfois des champignons, un verre de cognac quand ce n'est pas de
porto ou de whisky. On fait cuir au four, normal, sans bain-marie, et on déguste dans la semaine, toutes les occasions sont bonnes. Donc, ce jour-là, c'était à l'apéro du midi, avec des
copains de passage. J'ai ouvert cette Réserve Spéciale de la Cave de Saint-Pourçain. Fondée en 1952, elle regroupe quatre-vingts vignerons qui représentent environ les deux tiers du
vignoble, en AOC depuis 2009. La Cave est surtout connue pour sa célèbre Ficelle, proposée début décembre de chaque année et dont le dessin de la bouteille sérigraphiée est l'œuvre d'un
illustrateur connu, cette année Lerouge.
- Ce qu'en dit la fiche technique ? Rosé issu du gamay sur des sols silicieux, pressurage direct pour 80%
et macération une nuit pour le reste et pour la couleur, rose aux reflets saumon. Fermentation en cuves inox, malolactique partielle, élevage de six mois en cuves inox.
- Ce qu'on en a dit, nous autres, autour de la table ? «Je sens de la poire, à moins que ce soit celle
d'hier soir... », « c'est quand même plutôt sur le fruit rouge », « bref, c'est bien fruité, j'crains pas », « c'est pas violent mais j'aime bien son côté acidulé », « bonbon anglais,
encore ! », « ce qu'on lui demande c'est de nous désaltérer, remet un verre…» , « y mérite autant l'AOC que d'autres...», « je vais passer commande pour les barbeucs de cet
été...».
Les petites lampées (de rosé) reviennent bientôt...
(6 euros. Cavistes ou la Cave. 3, rue Ronde. 03500 Saint-Pourçain. Tél. 04.70.45.42.82)