Bourges. Ce jour-là, j'avais cassé
quatre beaux œufs de poule sur une grosse poignée de girolles, les premières, trouvées au cours d'une jolie balade dans
les bois, en Sologne, entre deux averses. Les girolles, elles étaient à 26 euros sur les marchés de Bourges ! Évidemment
moins chères dans certaines épiceries, mais elles sont importées de Bulgarie ou de Turquie, autant manger local... On me
dit qu'il y a aussi des cèpes dans nos forêts ... On en recause ! Pour me tenir compagnie, une bouteille de
costières-de-nîmes, Cuvée Prestige de Château Saint-Louis la Perdrix, une propriété de soixante hectares du côté de
Bellegarde, entre Nîmes et Arles. Nous ne sommes pas loin de Châteauneuf-du-Pape et son terroir de galets roulés et de
terres rouges en sous-sol...
- Ce qu'en dit la fiche technique ? Rosé
de saignée (50%) et de pressurage direct, assemblage de syrah (80%) et de grenache noir (20%).
- Ce que j'en ai dit, tout seul, devant mon
piano ? « T'as une robe de drôle...», « j'aime pas beaucoup cette couleur, en fait...», « et tu sens un peu la
poule, d'ailleurs, la vieille rose, voir le sirop de rose... », « peut-être aussi la napoléon à peine mûre qui croque
sous la dent...», « peut-être aussi le sirop de grenadine de chez Monin, très dilué...», « et en bouche, mon coco, malgré
les pointes épicées, ce sera un peu trop acidulé pour les œufs cassés et les champignons, ce sera bien meilleur,
peut-être, sur le gâteau à la rhubarbe...», « je vais ouvrir un menetou-rouge...».
Les petites lampées (de rosé) reviennent bientôt...
(7 euros chez les cavistes)