5 Mars 2012
Patrick Maclart. « Vous donner envie de partager non pas mon savoir mais mes plaisirs, mes bonheurs, mes joies, mes glouglous, mes saveurs ». Voilà ce que notre Fou du jour propose sur son bourgogne-wineblog (onzième des blogs du vin qui comptent, au dernier classement). Et quand on lui demande de se présenter il écrit: « Vinilogue multidimensionnel je suis touche-à-tout. Je refuse de me spécialiser... Debussy disait que se spécialiser, c'est réduire son univers. Sommelier, formateur, écrivain du vin, parfois marchand de vins...», Patrick Maclart est tout cela à la fois. Il vit aujourd'hui à Chassagne-Montrachet et parcourt sans arrêt les vignobles pour faire partager ses découvertes. Pour tout savoir sur son enfance, sa jeunesse, ses motivations, connectez-vous sur son blog. Bienvenu Patrick dans la bande des Fous de vin.
- Le déclic ? Le premier verre ? Je le relate sur mon blog. J’en ai un souvenir vivace. Un déjeuner tout simple chez mon beau-frère ; j’avais vingt ans. Il avait acheté un médoc ou un haut-médoc. J’ai bu le vin, il m’a parlé. La boîte de Pandore était ouverte… Il fallait que je sache. J’ai d’abord acheté un livre, pour apprendre, qui a été le premier d’une longue série de livres ; et j’ai acheté ma première bouteille, qui a été la première d’une longue série de bouteilles.
- Une devise ? Elle est pas belle la vie ?
- Le meilleur souvenir de dégustation ? Mon meilleur souvenir de dégustation, ce sont celles à venir, celles où Dieu me prêtera vie pour y assister, pour encore m’amuser, rire, m’émouvoir, parfois me fâcher… Et pourvu que ça dure !
- Cave ou armoire? Combien de bouteilles ? J’ai la chance de vivre dans une maison vigneronne (vieille et laide, mais c’est chez moi). Je dispose d’une cave en rez-de-chaussée, car il y a des nappes phréatiques dans le bas de Chassagne. Quatre-vingt centimètres de mur côté nord, et un mètre côté sud ! Douze degrés constants toute l’année. Six cent cinquante bouteilles environ, de Bourgogne, de Toscane, du Piémont, du Roussillon, de Châteauneuf-du-Pape, de Crozes, et le reste c’est varié. J’ai un rapport à ma cave comme les femmes avec leur garde-robe : elles n’ont jamais rien à se mettre, et quand je descends dans ma cave, je me dis toujours que je n’ai rien à boire !
- Les trois coups de cœur du moment ?
- Villa Calcinaia en chianti classico, des chianti d’altitude, tout en longueur, en fraîcheur, des vrais vins toscans, en conversion bio.
- Chablis vieilles vignes 2010 du domaine Christophe à Fyé (Chablis). Ce jeune ira loin, très loin. Retenez son nom. Les essais sont déjà convertis.
- Les vins blancs corses en général. Une grande identité, la rencontre parfaite entre un cépage, un climat et un sol. Pourquoi les Corses n’utilisent-ils pas leurs blancs pour affirmer leur identité du vin ?