Marthe Henry. Elle a commencé à
bloguer dans le cadre d'un projet étudiant sur In Meursault Veritas. Lui est donc venue l'idée de créer, il y a deux ans, son propre blog,
l'actu du vin, 70ème dans le dernier ebuzzing classement... Journaliste, ancienne élève du « très sérieux » Centre de formation des journalistes (CFJ) à Paris, cette petite-fille de vignerons a naturellement décidé de « se spécialiser » dans le vin. Elle réalise aujourd'hui des vidéos en free-lance. On en saura plus en allant sur
Bourgogne Live, qui lui a consacré un portrait. « Mon blog m'a permis d'en apprendre beaucoup sur le monde du vin et de faire de très chouettes rencontres » explique-t-elle. Elle rejoint le cercle très fermé des... folles de vin. Merci.
- Le déclic, le premier verre ? Je suis tombée dedans quand j'étais petite. Littéralement je pense. Mes grands-parents sont viticulteurs à Meursault (Domaine Pierre Boillot) et j'ai passé toute ma petite enfance, puis toutes mes vacances dans les jambes de mon grand-père, à la cave ou à jouer dans les vignes. J'ai surtout un souvenir très précis : pendant les vendanges, mon grand-père m'emmenait remplir quelques bouteilles de vin doux que l'on consommait avec les vendangeurs. Il me laissait toujours en boire quelques gorgées... J'ai grandi en baignant dans cette ambiance vigneronne, revenant très régulièrement à Meursault alors que j'habitais à Paris. J'ai toujours aimé descendre à la cave écouter ce que mon grand-père racontait aux clients et tremper mes lèvres dans les verres des adultes à table.
- Votre devise ? "Je sais que je ne sais rien". Se remettre en question, douter et chercher. En journalisme comme en viticulture je pense que c'est essentiel.
- Le meilleur souvenir de dégustation? Il y en a tellement ! Outre les fameuses Paulées de Meursault auxquelles j'ai eu la chance d'assister et qui sont de vrais moments privilégiés de dégustation, je crois qu'il y a eu deux moments assez exceptionnels. Le premier, c'était pour l'anniversaire de mes vingt ans. Mon père, qui est pianiste classique, donnait un concert au Chateau d'Yquem ce soir-là. Et nous avons eu le privilège de dîner au château après le concert. Une soirée vraiment hors du temps, exceptionnelle.
Le deuxième, c'était au cours de l'un de ces déjeuners familiaux à Meursault où l'on remonte plusieurs paniers de bouteilles de la cave, souvent de vieux millésimes pas toujours étiquetées, ou plus toujours lisibles et que l'on déguste dans la bonne humeur autour d'excellents plats mijotés. J'ai le souvenir notamment d'une romanée-saint-vivant 1997 de chez Alain Hudelot qui avait mis tout le monde d'accord (ce qui est assez rare ...).
- Cave ou Armoire, combien de bouteilles ? Cave ! Même si à Paris je ne stocke pas beaucoup de bouteilles, j'ai une petite cave où il y a en général une vingtaine de bouteilles. Rien d'exceptionnel mais de quoi satisfaire les amis qui passent à l'improviste pour un apéritif ou un petit dîner. Je préfère laisser les flacons plus précieux en Bourgogne, où la cave est parfaite pour faire vieillir les bouteilles.
- Les trois coups de coeurs du moment ? Le seul qui me vienne à l'esprit c'est
Stéphane Aladame et ses montagnys, qui m'ont vraiment bluffée !