Entre petites lampées et grandes folies, ne pas remettre à demain ce qui peut être bu aujourd'hui...
25 Novembre 2011
Sancerre.
Elles sont quatre autour du chef de la Pomme d'Or, Didier Turpin. Quatre Japonaises. Juli ( au premier plan à droite), est l'épouse de Benoît Roumet, le directeur du Bureau interprofessionnel des
vins du Centre-Loire. En face d'elle, Kumiko Togawa est sommelière, actuellement en fonction au restaurant Les Monts
Damnés à Chavignol. À la gauche du chef, Junko Ueda est cuisinière et auteure de livres sur la cuisine nippone et participe à des émissions sur une chaîne de télévision. Enfin, Kayo Yoshino édite
également des livres. Toutes les quatre avaient décidé de montrer au chef Didier Turpin comment on cuisinait au pays du Soleil Levant.
Pour l'apéritif, un vin japonais pardi, un rosé sec 2009 de Château Mercian, domaine croisé dans la célèbre bande dessinée, Les Gouttes de Dieu. Vin
sympa, fruité, déjà un peu évolué, issu majoritairement du pinot noir. Ensuite du saké -j'adore mais je n'y connais rien, ne comptez donc pas sur moi pour les précisions, je vais prendre des
cours. (Pour en savoir plus: le saké, boisson des dieux). Du saké, alors que nous dégustions des
légumes en tempura, un sushi rond au saumon, un autre à la coquille Saint-Jacques, un autre aux cèpes. Puis une sublime et parfumée Royale aux truffes sauvages de Sancerre, sans blague, de
Sancerre, trouvées il y a quelques jours sous un bosquet au pied du Piton. Pour la Royale, le lait avait été remplacé par le dashi, bouillon d'une algue (kombu) et de bonite séchée, qui est la
base de la cuisine japonaise. Suivirent, une salade avec des blancs de poulet, accompagnée de plusieurs sauces (wasabi, sésame, prune, fromage), puis des brochettes de poulet grillé, avec de
goûteux petits légumes cuisinés (haricots, poireaux et tomates). Avant le débarquement de beignets d'huîtres (étonnants), de crevettes et de coquilles Saint-Jacques, dont certaines enrobées de
graines de sésame. Et enfin du magret de canard saignant, à la sauce au vin et au soja ... Bref un menu superbe, plein de raffinement et de saveurs, qui conquit non seulement les convives
mais aussi le chef Didier Turpin. « J'ai beaucoup appris en une journée, commentait-t-il, la cuisine japonaise est une véritable science, elle est précise, rapide, saine et mes quatre cuisinières
sont d'une redoutable efficacité. On a beaucoup de choses à apprendre de ce pays. » Nul doute que le chef de la Pomme d'Or va très bientôt japoniser un peu sa cuisine. En attendant, domo arigatô
( merci beaucoup) à toutes...
Les petites lampées reviendront plus tard sur certains vins dégustés...
PS. Pour le plaisir je vous donne le nom des plats en japonais: jachawanmucho torifu, chawanmuchi torifu, temari sushi, hitokuchi o nigiri, torino salada, ageeiasai no dashi soyo, negi no misu vinegureto, itashimame, tomato dashi jure, tori no karaage – Iakitori, kamo - wain shoyo sauce.