Entre petites lampées et grandes folies, ne pas remettre à demain ce qui peut être bu aujourd'hui...
23 Décembre 2017
BOURGES. Dernier repas de l'année avec des amis que l'on ne verra plus avant 2018 ! Saumon gravlax maison, escorté d'une salade de fenouil au citron et d'un radisotto noir à l'huile de mandarine; boudin blanc mosaïque artisanal et pleurotes grises locales; gratin de fruits rouges aux éclats de meringue... Un verre de Legend 1863 signé Cognac Hardy pour prolonger la conversation...
Avec le saumon, un chablis Premier Cru 2015 de Jean Durup, la cuvée l'Homme mort, un des lieux-dits du climat Fourchaume, vinifiée en cuves. Jolie robe or, légers reflets vert tendre, nez floral, sur des notes de miel et de brioche. Après une attaque vive, la bouche s'arrondit, nappe le palais qui s'épanouit sur une finale longue et aromatique.
Derrière un savigny-les-beaumes 2015 du Domaine Guyon, issu d'un pinot noir de sol argilo-calcaire. Vendanges manuelles, vinification longue en cuves bois, élevage en fûts de chêne dont 15% de neuf, une quinzaine de mois... annonce le producteur. Une belle robe grenat et un bouquet élégant, marqué par une dominante de petits fruits rouges, des pointes vanillées qui reviennent en bouche sur des tannins ronds avant une finale persistante sur le fruit.
Mais aussi ce saint-estèphe 2014 de Château Lafon-Rochet, la belle propriété de la famille Tesseron, à la chartreuse aussi jaune que les étiquettes. Un assemblage de cabernet sauvignon (54%) de merlot (35%) de cabernet franc et de petit verdot, élevé quatorze mois en fûts de chêne dont 50% neufs. Très belle robe sombre, nez complexe, riche, des baies noires confites, des notes de violette, d'épices, de réglisse. Beaucoup de gourmandise en bouche, soyeuse et caressante, retour des fruits, de notes vanillées, tannins fins et fondus malgré la jeunesse de ce flacon qu'on pourra goûter à nouveau dans quelque temps...
- Du rosé en hiver ! Ben oui, pourquoi non ? Un rosé de gastronomie... C'est la cuvée Lion et Dragon 2016 de Chateau Roubine, Cru Classé des Côtes-de-Provence. Très belle bouteille en relief, robe claire aux reflets saumonés, bouche d'une grande finesse, sur des notes d'épices, d'agrumes, de zeste de citron de Menton. Bouche volumineuse, ronde et fraîche, petites pointes boisées, retour des agrumes, longue présence charmeuse. Table unanime : jolie bouteille ... Mais sans chanter !
Derrière, on a ouvert un autre flacon de la cuvée Les Aspres Réserve 2013 de Gérard Bertrand, ne faites pas cette tête ! Vous lirez sur le site du « géant du Languedoc » que le terroir de schistes des Aspres est dominé par le Canigou et que nous sommes sur un assemblage de mourvèdre, syrah et grenache, dont un tiers élevé en fûts. Robe grenat, sombre, nez riche, épicé, poivré, notes de fruits rouges compotés. Beaucoup de caractère en bouche, ronde, équilibrée, ça évoque la garrigue, l'olive noire, le zan. Pas mal, oui, avec les cèpes bouchons cuits en cocotte en compagnie de quelques lamelles de truffes de l'Abbaye ...
- On termine avec un alsace et une choucroute, mais oui, dégustée il y a quelques jours, sur un riesling du Château de Riquewhir, Dopff et Irion, la cuvée Les Murailles... dont j'ai oublié de noter le millésime avant de jeter la bouteille. Belle robe or foncé, nez vif et fleuri, des fruits blancs mûrs, des idées exotiques et épicées. Bouche vive et salivante, sur des notes d'agrumes confits, belle finale désaltérante.
Les petites lampées reviennent bientôt...