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Les Fous de vin d'Alain Fourgeot

Entre petites lampées et grandes folies, ne pas remettre à demain ce qui peut être bu aujourd'hui...

Le Mondovino continue de tourner (12) ...

Le Mondovino continue de tourner (12) ...

« Le vin est semblable à l'homme; on ne saura jamais jusqu'à quel point on peut l'estimer et le mépriser, l'aimer et le haïr, ni de combien d'actions sublimes ou de forfaits monstrueux il est capable ». C'est du Beaudelaire. Qui sert d'introduction à cette rubrique.

- Chinois ! Cette nouvelle me laisse pantois ! La Chine aurait mis des vignes en orbite ! Oui. Elles voyagent avec la nouvelle station spatiale expérimentale, Tiangong-2, lancée il y a quelques jours. Les savants chinois espèrent « que les radiations auxquelles seront exposés ces plants provoqueront une mutation génétique qui les rendra plus résistants au climat froid et sec de certaines régions viticoles chinoises ». Il faut dire que dans la région autonome du Ningxia, nord du pays, les vignerons recouvrent leurs vignes de terre l’hiver pour qu’elles résistent au gel. Ceci explique cela. Et comme la Chine, neuvième producteur de vin au monde, quand même, espère voir un jour le vin remplacer le baijiu, l’eau-de-vie chinoise, terrible et très prisée, on comprend pourquoi les autorités chinoises encouragent la recherche...

- Sancerrois ! Le Centre-Loire à la pointe du combat contre les maladies du bois et le dépérissement du vignoble ... Les vignerons ont ainsi pu découvrir mi-septembre les vignes-mères exploitées par Ceps-Sicavac, des vignes, issues de la sélection massale Sicavac, le laboratoire d'analyse de Sancerre, mais également d’une sélection clonale, plantées dans les Coteaux du Giennois. Elles vont permettre la production de greffons qui, après greffe, seront proposés aux professionnels par quatre pépiniéristes partenaires. L’objectif est de proposer une greffe de très haute qualité qui, les instigateurs du projet en sont persuadés, vivra plus longtemps que les greffes proposées actuellement. Plus d’une centaine de vignerons des appellations du Centre-Loire étaient présents pour rencontrer l’ensemble des acteurs de ce projet collectif. La qualité promise justifie un coût, 2,30 euros par plant. « L'objectif de production en première année est de 30.000 clones et de 100.000 yeux de massage », indique Benoît Roumet, directeur du BIVC, qui explique que « cette nouvelle activité de la Sicavac vise à répondre à l'attente des producteurs en matière de diversité génétique. Trois ou quatre clones plantés sur dans un seul terroir, c'est très dangereux.» On voit loin sur le Piton ...

- Tendances ! V&S News vient de sortir son Carnet de tendances 2017 sur le packaging, la consommation et la communication. Ce hors-série traite tout particulièrement des innovations packaging, des nouveaux modes de consommation et de l'évolution des techniques de communication. Au sommaire : portrait d'Antonia Ward, directrice du pôle conseil monde de l'agence britannique Stylus; des bouteilles qui ne manquent pas de culot; l’étiquette joue la corde thermosensible; l’artisanal, l’atout tendance; les dernières créations craft; Inde, le packaging des spiritueux s’adapte au marché; Bordeaux veut devenir « l’autre rosé »... À commandez sur www.vsnews.fr. 39,00 euros.

- Japonais ! Pour sa troisième édition, le Salon du saké s’enrichit d’une journée supplémentaire dédiée exclusivement aux professionnels et propose deux fois plus d’ateliers de dégustation. Du 22 au 24 octobre inclus, son organisateur Sylvain Huet réunira pour l’occasion de nombreux chefs, lançant même le défi à certains de mettre au point une recette originale en s’inspirant d’un saké d’exception. Avec une progression de 66 % rien qu’entre 2012 et 2014, les exportations de saké du Japon vers la France révèlent une vraie curiosité des gastronomes pour cet élixir japonais qui n’est en aucun cas cet alcool fort servi en fin de repas dans un petit verre coquin ! La boisson traditionnelle japonaise qui n’est ni vinifiée, ni brassée mais sakéifiée (process complexes de double fermentation en parallèle) et « demeure le seul véritable alter ego du vin en terme de subtilité et de consommation ». Oui... C'est au Cap Event Center. 1-13, quai de Grenelle à Paris. Journées grand public et professionnels : samedi 22 - dimanche 23 octobre 2016 de 11 à 19 heures. Journée réservée aux professionnels : lundi 24 octobre 2016 de 10 à 18 heures. Prix d’entrée grand public : 18 euros.

- Chinon ! L'appellation Chinon, créée en 1937, dans les quinze millions de bouteilles par an, s'est étendue. Elle concernait jusqu'au 2 septembre dix-huit communes. Depuis cette date, elle englobe huit communes supplémentaires, situées plus particulièrement à l'ouest du territoire. Le ministère de l'agriculture, par le biais du comité national de l'INAO (Institut National de l'Origine et de la Qualité) a validé l'élargissement de l'aire géographique de l'AOC à toute la confluence de la Vienne et de la Loire. Cette décision porte à vingt-six le nombre de communes ayant désormais le droit de commercialiser le vin produit sous le nom de Chinon.

- Bain ! Alexandre Bain, le vigneron de Pouilly-sur-Loire, sera ce jeudi 29 septembre l'invité de Thomas Thouroude sur France2. L'animateur de France-Inter et Fou de vin Dominique Hutin, qui vient de quitter l'émission On va déguster, a ainsi annoncé l'émission sur sa page FB : « Claude Evin, le CSA, Bayer/Monsanto et le l'ODG Pouilly-Fumé me prient de vous communiquer l'information qui suit : Alexandre Bain sera le jeudi 29/09 en direct sur France2 dans l'émission Actuality. On parlera sol et vers de terre. À partir de 17h45. Puis en replay pour les abstinents télévisuels.» Oui, moi je trouve ça drôle ! ( Le replay, plus loin ...)

- Bio ! Pendant qu'on y est... Les vins bio sont-ils de meilleure qualité ? Oui, c'est la question... Pour en avoir le coeur net, une équipe d'enseignants-chercheurs de Kedge Business School à Marseille et de l'université de Californie à Los Angeles a épluché les critiques de 74.148 vins californiens notés dans plusieurs revues de référence américaines entre 1998 et 2009. Conclusion des scientifiques, publiée dans le Journal of Wine Economics : les breuvages labellisés ont meilleur goût que les vins conventionnels. Sur une échelle de 100 points, les vins biologiques obtiennent une moyenne de 4,1 points supérieure aux autres. « Notre étude éclaire le débat d'un jour nouveau et subjectif sur la qualité organoleptique des terroirs éco-labellisés en compilant l'expertise de milliers de dégustations à l'aveugle », explique Olivier Gergaud, l'auteur français de cette enquête inédite, professeur à l'école de commerce spécialisé dans l'économie du vin. Le consensus des critiques porte en particulier sur les saveurs. « Les principaux éléments de construction du goût d'un terroir sont les minéraux dans le sol dégradé par les micro-organismes se nourrissant des "mauvaises herbes" qui meurent au pied des vignes, expliquent les chercheurs. Les herbicides bouleversent l'équilibre fragile de cette chaîne alimentaire et dénaturent les composants des vins futurs ». CQFD ?

C'est tout pour aujourd'hui ...

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