Entre petites lampées et grandes folies, ne pas remettre à demain ce qui peut être bu aujourd'hui...
18 Juillet 2016
BOURGES. Vous pourriez essayer d'imiter le chef de la Tour d'Argent, Philippe Labbé. De préparer un carpaccio de tomates, crimée, green zébra, rose de Berne, ananas... de votre jardin (!!!), juste saupoudré de gros sel, d'une giclée d'huile d'olive de Menton à la mandarine, de quelques gouttes de citron vert, d'une brunoise d'olive noire et d'un feuille de basilic finement ciselée voire de quelques fleurs de bourrache. Vous pourriez aussi servir cette belle assiette, colorée comme une palette de peintre, avec ce rosé de la Tour d'Argent signé Jean-Luc Thunevin, propriétaire de Château de Valandraud, vendu dans la boutique du célèbre restaurant de la Rive Gauche. Ce rosé, joliment bordelais, est issu d'un pressurage direct de cabernet franc et vinifié à basse température, en barriques de cinq cent litres. Il a séduit notre petite tablée... Belle robe aux reflets de calotte d'évêque, nez puissant sur les fruits rouges et noirs, bouche ample, généreuse, onctueuse et longue. Une vraie corbeille de fruits frais. Une certaine plénitude. Et un prix ... raisonnable : 12 euros à la boutique.
- Les Shadocks sont de retour ! Ils pompaient, ils pompaient... comme Vincent et Bertrand Marchesseau, propriétaires de Vignoble des Robinières, à Bourgueil, bio et certifié ECOCERT. Bio, donc, ce 2015, rosé de saignée issu du seul cabernet franc, médaille d'or au dernier Concours agricole de Paris. Les jurés ont probablement été séduits par sa jolie robe claire, son nez franc et fruité, un peu d'agrumes, des zestes, que l'on retrouve en bouche, fraîche et acidulée, avant une finale aromatique. Et c'est vendu 6 euros. Quelques caisses ?
- Bourgueil, toujours, et toujours un rosé de saignée 2015, pas bio mais pas mal, du Domaine du Carroi de Bruno Breton, à Restigné. Ouvert en cuisinant et en dégustant... une grosses marmite d'escargots gris à la charentaise... Joliment habillé, sur un nez sec et gourmand, notes de pomelo et de zeste de mandarine, bouche acidulé, vive et désaltérante, allonge aromatique. Moins de six euros, oui, là encore. Quelques caisses, itou ?
- Pour l'apéro, jambon sec, lard blanc, croutons grillés, direction le Sud et le Languedoc, avec cette cuvée Caringole du Domaine de la Croix Belle de Jacques et Françoise Boyer. Un IGP Côtes de Thongue, assemblage de syrah et de grenache à parts égales, vin de saignée et de pressurage direct selon les cépages, élevé quatre mois en cuve, avant une mise en bouteille précoce. Jolis tons, reflets violets, nez floral et acidulé, bouche chantante, une pointe de sucrosité dans une finale qui tient la route. Moins de six euros. Quelques caisses ?
- Pour terminer, une virée à deux jusqu'en Italie/ Et toute la nuit/ Danser le calypso/ Et voir la vie en... rose... Même en Sicile... Avec ce rosé dell’Estate Terre Siciliane... distribué en France par Carniato. Un rosé ensoleillé, assemblage de montepietroso, de nero d'avola et de shiraz (syrah), élégant dans sa robe rose soutenu, un nez sur les baies rouges, fraises des bois, et les fleurs printanières, souple en bouche, acidulé, un peu bonbon. Un vin de glouglou... Dans le même registre, on peut aussi trouver un rosé dell'Estate delle Venezie. Besoin de traduction ? Dans les 8 euros.
Bonnes vacances, en Italie ou pas...
Les petites lampées reviennent bientôt...