Entre petites lampées et grandes folies, ne pas remettre à demain ce qui peut être bu aujourd'hui...
28 Août 2014
Bourges. #9... et dernier épisode des rosés de l'été, tant pis si on l'annonce enfin pour le mois de septembre. J'aurai évoqué ici quarante-cinq vins retenus parmi les dizaines dégustés pendant ces deux mois entre copains ou au restaurant. On retiendra de ce feuilleton, ce n'est pas une surprise, que la Provence, région star d'une couleur qui lui va bien, n'est plus seule au monde ...
- Et on commence par le Centre-Loire et ses rosés de pinot noir. Ici celui du Domaine Chavet, à Menetou-Salon, au cœur du Centre-Loire, une des valeurs sûres de l'appellation. Un rosé sympa, croquant, subtil, sur des notes de petites baies et de gariguette, enveloppant et long en bouche, sur une finale acidulée. Dans les 8 euros.
- On reste à Menetou-Salon avec le Domaine de Châtenoy d'Isabelle et Pierre Clément, là encore une référence. Nous sommes là sur un rosé de pressurage direct, pâle et élégant, aromatique et délicat, vif et léger, d'une grande finesse, que l'on réservera pour une belle occasion. Plus de 10 euros.
- Cap au Sud, avec ce boulaouane dégusté sur un cassoulet d'été relevé au piment d'Espelette. Au sud de Casablanca, on cultive, comme en Provence, cinsault et grenache pour composer ce gris de pressurage direct, pâle, frais et floral, sur des notes exotiques et mentholées, désaltérant. 3,50 euros ! On en a largement pour ses sous...
- Retour en Berry avec ce valençay d'Éric et Olivier Garnier dégusté à l'Auberge de la Gabrière, en Brenne, sur des frites de carpes... Gamay et pineau d'Aunis, pour ce vin frais et léger, tendre et gouleyant, sur des notes de fruits rouges écrasés, un brin épicé, avec une finale poivrée et très désaltérante. Dans les 17 euros sur table, si j'ai bonne mémoire. Sympa.
- On termine par la Provence, ben oui, avec ce magnum de Château Roubine, proposé par Valérie Rouselle pour fêter les vingt ans de sa magnifique propriété. Dans cette bouteille gravée du blason du domaine, un rosé de saignée à 80%, et un assemblage de tous les cépages de Provence, vinifiés séparément : cinsault, grenache, cabernet sauvignon, rolle , et, par petites touches, carignan, tibouren, syrah et mourvèdre. Joli nez floral, sur des notes d'agrumes et de de raisin frais, modèle d'équilibre en bouche, sur une finale suave et délicate. On pourrait le garder au moins une voire deux années en cave pour le ressortir un soir d'été sur un homard grillé à l'estragon... 29 euros.
Quelques liens pour en savoir plus sur les domaines cités :
Voilà, c'est fini, les petites lampées de rosés reviennent (peut-être) l'an prochain... Et maintenant on change de couleur !