14 Décembre 2016
BOURGES. À quelques jours de Noël et du Nouvel An, vous n'avez peut-être pas encore fait vos emplettes et vous hésitez sur la marque des bulles qui accompagneront vos repas de fête. Six idées pour toutes les bourses, ou presque ... Boire moins, mais mieux !
- On commence par cette cuvée La Chapelle du Clos du Domaine Cazals, à Mesnil-sur-Oger, au cœur de la Côte des Blancs. Delphine, la petite fille du fondateur de cette belle maison qui compte aujourd'hui neuf hectares en Grand Cru et Premier Cru, signe ce joli brut 2009, issu d'un des vingt et un clos que compte la Champagne. Du chardonnay, que du chardonnay, « issu d'un sol crayeux, vinifié en cuves et, pour dix pour cent de la récolte, passé en fût de chêne, dosé à six grammes ». Un brut lumineux, au joli cordon de bulles fines et vives, sur un premier nez floral, avant l'arrivée de notes de fruits jaunes, de poires tapées, de coing, de notes de caramel, de brioche grillée, de noisettes. Bouche intense, vineuse, soyeuse et ample, finale longue, sur des notes un peu crayeuses. Très joli champagne à 44 euros. Sur des coquilles gratinées, par exemple... Ou sur tout le repas.
- Moins cher, d'un remarquable rapport qualité/prix, cette cuvée Vinothèque 2007, assemblage de pinot noir, de pinot meunier et de chardonnay à parts égales, un brut signé Cattier. Une vieille maison de Champagne, propriétaire de trente-trois hectares de vignes situées majoritairement sur les pentes nord de la Montagne de Reims. Jolies bulles assez fines, montant rapidement en bouquet, nez dense et complexe, des notes de brioche grillée, de confiture de lait, de tisane de tilleul, une bouche très vineuse, sur les fruits confiturés, finale un peu pâtissière... Dans les vingt euros. Sur des gougères tièdes ...
- Si vous préférez un brut nature, zéro dosage, craquez pour cette cuvée signée A.R Lenoble. Du chardonnay de Chouilly Grand Cru pour 30%, assemblé à du pinot noir et du pinot meunier à parts ségales. Les vins de base sont issus de la récolte 2011, un cinquième a été élevé sous bois. Des bulles d'une finesse cristalline, le nez sur les fruits blancs et les fruits à noyaux, bouche tranchante, sur une finale d'une acidité désaltérante, escortée de légers amers élégants. Oui, sur du poisson fumé, anguille et flétan... Moins de 30 euros.
- Retour au chardonnay avec ce Blanc de blancs, de Champagne Palmer, quarante-cinq hectares sur une quarantaine de crus. En l'espèce, « les raisins proviennent des Premiers Crus de la Montagne de Reims, les jus ont été élevés sur lie pendant quatre ans avant la mise en bouteille, le dosage est annoncé à sept grammes ». Belle robe jaune aux reflets argentés, bulles fines et denses, nez sur les fleurs, le laurier amandé, la mandarine, les agrumes, le zeste de citron, bouche aérienne, finale fraîche sur des notes un peu pierreuses. Sur des huîtres chaudes aux agrumes... Dans les 38 euros.
- Après le chardonnay, du pinot blanc pour cet extra brut 2008 du groupement de vignerons Chassenay d'Arce, qui, depuis plus de cinquante ans, réunit quelque cent trente familles de vignerons de la Côte des Bar. Vinifié en partie sous bois, ce pinot blanc a veillé plus de cinq ans avant la mise en bouteille. Dosage à cinq grammes. Bulles fines, nez sur le raisin frais, les fleurs blanches, pointes de fenouil et de bonbons au miel. Bouche généreuse, équilibrée et délicate, finale d'une acidité salivante. On le verrait bien sur un poisson cru relevé d'un trait d'huile d'olive à la mandarine. Dans les 40 euros.
- On termine par une Perle. Elle est l'œuvre d'Ayala. Une cuvée vinifiée « uniquement dans des années exceptionnelles ». Ici le millésime 2005. Une jolie bombe qui porte bien son nom ! Issue uniquement de Grands Crus, cette Perle résulte d'un mariage du « chardonnay de Chouilly et de Mesnil-sur-Oger pour 80% avec 20% de pinot noir d'Aÿ, dosé à six grammes », précise la maison de Champagne, qui annonce « un vieillissement en cave sous bouchon de liège pendant plus de huit ans ». Robe dorée, cordon de bulles fines persistantes, nez astronomique à la fois iodé et pâtissier, notes d'amande et de vanille. En bouche, opulence et voie lactée, des fruits secs, de la brioche, des roses séchées, des notes de bergamote, longue finale élégante et tendue. Oui, sur un homard grillé, sauce crème citronnée ... La belle idée ! Oui, il vous faudra débourser 74 euros. Mais ce n'est pas tous les jours la fête !
Les petites lampées reviennent bientôt ...