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Les Fous de vin d'Alain Fourgeot

Entre petites lampées et grandes folies, ne pas remettre à demain ce qui peut être bu aujourd'hui...

PJ Brunie, fou de Château Larrivet Haut-Brion se souvient d'un après-midi bordelais ...

 

Brunie

P-J Brunie. Il est né en 1982, « une année exceptionnelle pour les vins de Bordeaux » précise-t-il. Et il les savoure aujourd'hui... Après des tranches de vie à Bourges, Tours, Biarritz, notre Fou de vin du jour réside désormais à Paris, depuis deux ans, où il travaille en tant que Responsable Grands Comptes pour un grand groupe de communication. Comme papa, le fiston mesure pas loin de deux mètres, est carré comme un rugbyman, sportif, grand voyageur et bon vivant. Lisez plutôt...


- Le déclic ? Le premier verre ? Je n’ai pas de réel souvenir d’un déclic qui m’a poussé à autant aimer le vin. Je garde surtout des souvenirs de personnages autour du vin, de moments partagés, vécus, racontés, à travers mon père, lui aussi amateur … Il y a cependant un vin qui me ramène à mon enfance, c’est un sancerre blanc de chez André Dezat à Verdigny, les Celliers Saint-Romble, un vin qui traînait très souvent sur la table et dont l’étiquette me hante encore ! Après, ma vie tourangelle m’a permis d’allier mes deux passions, le vin et le tennis, dans le Chinonais beaucoup, mais aussi à Saumur, Bourgueil, Vouvray, Montlouis, puis dans le Bordelais…

- Une devise ? Savoir faire preuve d’humilité face au vin. Car on en apprend toujours grâce au vin, on ne sait jamais tout, loin de là !

- Le meilleur souvenir de dégustation ? Pffff, réponse très difficile, car nombreux sont les excellents souvenirs ! Si je dois en choisir un, je retiendrais un samedi à priori anodin entre bons copains, débuté autour de quelques huîtres aux Halles de Tours. Les huîtres terminées, cette troupe de bons vivants se propose de se rejoindre chez l’un d’entre nous autour de trois belles côtes de bœuf, avec pour seule obligation d’amener son vin préféré… Résultat, chacun est repassé chez soi, pour n’en rapporter… que des bombes ! - j’ai la chance d’avoir des amis qui possèdent des caves à en faire pâlir des négociants. La liste non exhaustive s’apparente à une carte de triple étoilé Michelin : Château Margaux 82, 90, 2000, Cheval Blanc 76 et 90, Petrus 89, 96, 2000, Ausone 2003, Haut-Brion 82, 89, Ducru-Beaucaillou, Yquem, Dominique, Conseillante, Lafitte, Latour, Pape-Clément, Talbot… Au-delà des merveilles qui ont enchanté le palais du buveur d’étiquettes que j’étais devenu le temps de cet après-midi (débutée à 11H30, terminée sur les coups de 3 heures, longue l’après-midi…), cette journée résume à elle seule ce que j’aime le plus dans le vin : de bonnes choses, de belles choses, des amis, nullement là pour impressionner la cour, mais avec la seule volonté de partager ce que l’on trouve de mieux, pour faire d’un sombre samedi de novembre un moment de vie inoubliable. Autour du vin.

- Cave ou armoire? Combien de bouteilles ? J’ai à Paris une petite cave de conservation, avec une quarantaine de bouteilles, prêtes à être dégustées. Il y a dans celle-ci du tout venant, du vin de Loire beaucoup, et cinq ou six beaux bordeaux. Et à Tours, je loue aussi une cave naturelle ou j’ai cinq cents ou six cents bouteilles, un endroit magnifique, qui appartient à un autre grand passionné de vin, ou là j’entrepose, je collectionne, je fais vieillir quelques beaux flacons. Il y a une citation qui dit que " plus l’escalier est long, plus la cave est belle ", et là, c’est exactement ça, un escalier interminable qui vous transporte en un lieu hors du temps, ou les portables ne passent pas, ou la voûte y est magnifique. Il y a simplement une table, deux bancs, quelques estampes, et des beaux souvenirs !

- Les trois coups de cœur du moment ?  

 Crozes-Hermitage Rouge, Domaine les Bruyères Les Croix 2009, par David Reynaud, l’héritier du vignoble familial, qui pratique une agriculture propre, les raisins sont triés sur table, égrappés… c’est bien fait ! Le nez et la bouche de cette syrah sont plein de retenue, mais ne manquent absolument pas de fond…

.      Le blanc sec de Bruno Curassier à Bléré en Indre-et-Loire, terroir de Chenonceaux, Domaine de la Grange, Les Buissonnets. Ce passionné sait faire de son cépage sauvignon blanc et chardonnay un vin léger, un délice apéritif ou accompagné d’un bon chèvre, d’un brebis… Un vin très " féminin " à la robe dorée, brillante, simple et plus qu’abordable… magnifique !

 . Et puis j’ai un coup de cœur permanent pour Château Larrivet Haut-Brion rouge, à Pessac-Léognan, un savant mélange de merlot – cabernet sauvignon. Que ce soit un 2000, 2002, 2003, 2005, 2007, à chaque fois la même réflexion, je n’accroche pas au nez, qui est trop puissant pour moi, mais à chaque dégustation, aussi différente soit-elle, selon les années, l’extase est là… J’ai la chance de connaître les propriétaires de cette merveille, et chaque année, ma commande est inévitable. Une référence en cave !  

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