9 Juin 2013
Bourges. Deuxième acte de la série sur les rosés de l'été. Qui nous emmène du côté de Montpellier, dans la vallée du Rhône en passant par le Sud-Ouest et la Provence...
- Château La Roque (Pic Saint-Loup). On commence par le Languedoc, du côté de Montpelier, avec ce joli rosé de la gamme Découvertes de Château La Roque, la belle propriété de Jacques Figuette. Trente-deux hectares de vignes plantées en amphithéâtre, au pied de la montagne protectrice. Avec quelques copains, on a ouvert cet assemblage de syrah et de mourvèdre, fifty fifty, sur un cake salé au lard, une assiette de fromages et les premières cerises du jardin, dans les senteurs un peu troublantes de chèvrefeuille... On a aimé son nez complexe, plein de fruits mûrs, son caractère bien trempée, sa fraîcheur en bouche et ses légères notes épicées, voire de fenouil sauvage, qui donnaient des envies de balades dans la garrigue... Dans les 7 euros.
- Camas d'Anne Joyeuse. Non, contrairement à ce que croyait Jean-Phi, Anne Joyeuse n'est pas une bonne copine du Sud... mais bien une coopérative, une des plus vieilles de France, créée à Limoux, en 1929. Elle applique depuis une quinzaine d'années la charte Protect Planet et produit des vins de qualité. Dans la gamme Camas, Anne Joyeuse propose ce rosé de pays d'oc, frais, sympa, fringuant, fruité, issu du cépage pinot noir. Moins de 5 euros ...
- Minuit Rose de Château d'Astros. Il paraît que le rosé coule à flots dans les boîtes et sur les plages de Saint-Tropez pendant tout l'été. Que c'est même tendance d'en boire jusqu'au bout de la nuit et que plus le contenant est énorme plus c'est drôle. Il paraît, car je ne vais pas à Saint-Trop' l'été. Donc, voici un rosé marketing, qui a même sa page Facebook, destiné à faire que vos nuits soient aussi belles que mes jours ! Assemblage de grenache et de syrah (50% chacun), vendangés à la fraîche, création de Château d'Astros, le domaine de la famille Maurel en AOP Côtes de Provence, ce Minuit Rose est assez sympa, ne boudons pas notre plaisir. Joli comme un cœur, fruité, bien fait, sur des notes florales et une finale fraîche et acidulée qui donne envie d'y revenir. C'est fait pour ça ! Bon, ça vaut dans les 15 euros, oui, quand même...
- Le R'osez d'Ortas. Tout autre chose avec ce R'osez, le dernier né de la Cave de Rasteau, dans les côtes-du-rhône. Pourquoi un serpent sur l'étiquette ? « Parce que dans l'inconscient collectif, le serpent représente l'émancipation, le bien et le mal, l'interdit que l'on veut braver, la séduction, l'envoûtement et l'exotisme », expliquent les créateurs. Pour le contenu, il s'agit d'un rosé de saignée, assemblage de grenache noir (60%), de cinsault (25%) et de syrah. Nez ample et complexe, sur les agrumes et la menthe bergamotte, bouche croquante, un brin acidulée, légèrement épicée en finale. Prix sympa. 5,55 euros départ cave.
- Nuage des Vignerons de Buzet. L'étiquette est aussi délicate que le slogan, légèrement rosé, et c'est la dernière création des Vignerons de Buzet. Un rosé titrant neuf degrés, issu du merlot, pâle, presque diaphane, élégant, sur un nez envoûtant comme un bouquet de fleurs printanières. Bouche ample et subtile, sur une légère sucrosité. On l'a dégusté à l'apéro sur des boules de melon bien mûr... 6 euros pour être sur un nuage, ça vaut le voyage !
Les petites lampées (de rosé) reviennent bientôt...