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Les Fous de vin d'Alain Fourgeot

Entre petites lampées et grandes folies, ne pas remettre à demain ce qui peut être bu aujourd'hui...

Petites lampées de Champagne Lenoble, 1996 et 1973, entre autres...

Lenoble-Entree.JPGParis. Attention, il n'y aura pas pour tout le monde. Cinquante magnums, pas un de plus, de chacun de ces millésimes. Quand j 'écris tout le monde, je pense à ceux qui peuvent ... car la rareté et l'exception ont un prix : respectivement 595 et 650 euros. Oui, ça fera un joli cadeau...

De quoi je cause ? Des deux champagnes que la maison Lenoble met à l'honneur pour ces fêtes de fin d'année. Les Grands Crus Blanc de Blancs 1996 et 1973, proposés dans un coffret en skivertex gris métal, « un revêtement traditionnellement utilisé pour l'habillage de livres et de boîtes à bijoux » explique Anne Malassagne, qui préside, avec son frère Antoine, aux destinées de la maison AR Lenoble. 

Lenoble-1996.JPGPourquoi avoir choisi ces deux millésimes ? « Le 1973, pour conjurer la mauvaise réputation des années en 3. Quarante ans après, c'est une merveille. Et 1996, parce que c'est un très grand millésime encore en devenir », explique avec enthousiasme Anne Malassagne. Ces deux cuvées sont élaborées à partir du chardonnay, provenant de Chouilly, célèbre village classé Grand Cru de la Côte des Blancs. « Nous avons une patte Chouilly, poursuit l'arrière-petite fille d'Armand-Raphaël Graser, fondateur de la maison, cet équilibre entre vinosisté, puissance et précision de la finale, c'est notre patte et nous y tenons, comme nous tenons à des dosages millimétrés, je suis très vigilante là-dessus ».

Pour présenter ces deux cuvées, Anne et Antoine Malassagne avaient choisi la Cuisine, le très chic restaurant du très chic Royal Monceau. Tartare de thon, jus de yuzu, superbement escorté du brut Grand Cru Blanc de Blancs, classique, fin et élégant, pour l'apéritif, pris au mange-debout, devant la salle. A table, un risotto aux premiers cèpes, cuits et crus, copeaux de parmesan, jus court, dans les pas de la cuvée Les Aventures. « Nous avons réalisé des assemblages en sélectionnant des vins des plus belles récoltes aux caractéristiques complémentaires, explique Anne Malassagne, et cette cuvée provient des récoltes 2002 pour sa complexité aromatique et son potentiel de garde et 2006 pour son élégance et sa finesse ». Deux milles bouteilles de cette cuvée sont vendues chaque année. 75 euros.

Lenoble-1973.JPGDerrière, avec le sublime saint-pierre en filet rôti, légumes d'automes, rapée de truffe de fin d'été, on nous a donc servi le 1996, d'abord en magnum, puis carafé. Le nez était un peu sur la réduction dans le premier cas, disparue dans le second. Commentaire d'Anne Malassagne :« Il est trop jeune aujourd'hui, je veux le garder très longtemps, c'est un millésime de vent du Nord, un millésime d'exception ». Celui du sommelier de La Cuisine, a propos du vin carafé :« C'est pour moi un grand bourgogne blanc, sans bulles, volume, suavité, ampleur, avec un côté grillé plus chaleureux que précédemment... »

Le 1973 a débarqué sur l'assiette de fromages, mimolette, comté et abricot confit...« On disait que c'était une année sans intérêt et quarante ans après on le trouve monumental, encore jeune » explique encore Anne. Sur la cire d'abeille, la truffe, d'une acidité remarquable. Et un mariage d'amour avec l'abricot. Un millésime épanoui. Comme nous autres, après une telle fête des sens...

Les petites lampées reviennent bientôt...

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