19 Novembre 2011
Bourges. On commence par une anecdote. En balade du côté de Beaune (voir les épisodes précédents), avant le tohu-bohu de la vente des Hospices, qui a lieu ce week-end, nous sommes rentrés par les chemins de traverses morvandiaux, via Vézelay et sa basilique. Le désert à l'heure des vêpres, je vous dis pas... Et seulement deux hôtels-restaurants ouverts en ce jeudi 17 novembre, jour du beaujolais nouveau. Au Relais du Morvan, on faisait la fête au nectar. Patronne et serveuse en canotier... Menu unique, œufs en meurette, bœuf bourguignon, mousse au chocolat. Pour 25 euros par tête. Copieux, correct au demeurant, sauf que c'était la première fois qu'on dégustait un bourguignon aux girolles. Mais pourquoi pas ? Le beaujo ? Du Mommessin, vieille maison bourguignonne qui distribue chaque année des milliers d'hectolitres de nouveau dans tous les bistrots de l'Hexagone. Il était... buvable. Mais le prix moins digeste: 25,50 euros sur la table. Soit une culbute de 6 ou 7, au bas mot. Proprement scandaleux. C'est pas avec de telles pratiques qu'on va inciter les clients à boire du vin dans les restos...
Hier et aujourd'hui à Bourges, j'ai fait un tour dans les trois caves qui m'avaient invité. Au Tocsin, j'ai dégusté trois beaujolais dit "nature" très sympas, vendus, eux, 8 et 8,20 euros dans la Cave à manger... D'abord celui de Georges Descombes, un villages fruité et fleuri, digeste. Ensuite celui des Lapierre, Château Cambon, croquant, également fruité, sur un nez de raisin frais. Deux bouteilles qui donnent beaucoup de plaisir et le sourire, comme les étiquettes qui les ornent...
Mais mon préféré n'annonce pas la couleur bien qu'il soit aussi un gamay, villages primeur, baptisé, notez l'astuce, Prologue, et signé Christian Ducroux. Irrésistible. Mûr, rond, long, incroyablement fruité, caressant. A l'aveugle, sûr que je me serais lamentablement planté et que je n'aurais pas misé sur un bojonouvo... Le bonheur du jour pour 9 euros.
Ce matin, petit tour à la Cave du Soleil chez Thierry Lapoire. Trop tard. Plus une seule bouteille à vendre et donc rien à déguster... Pendant que j'y suis, petit rappel: samedi 26 novembre, aux Trois Petits Cochons, Thierry Lapoire organise sont annuel salon des vins. A ne pas manquer...
Enfin, direction la cave Cépages de France de Jean-Marc Collin, fidèle depuis des années à Emmanuel Blanc, vigneron à Denicé, dans le Rhône. Le beaujolais nouveau et le villages du Père Manu sont à 6 et 7 euros. Vins très corrects, fruités, ronds, dégustés autour d'un superbe pot de rillettes du Mans. Quelques bouteilles sous le bras, j'ai pris la direction du marché de la halle au Blé pour prolonger cette petite dégustation avec quelques copains autour d'un petit mâchon improvisé. Une matinée très beaujolaise, en somme, comme on les aime...
Les petites lampées reviennent bientôt ...