16 Janvier 2012
Bourges. Elle est là, en haut à droite, sur l'étiquette, la jolie demoiselle, proche cousine de la libellule... Elle a donné son nom au second vin de Château Sociando-Mallet, cru (autrefois Bourgeois) du Haut-Médoc. Après des années de courtage, Jean Gautreau acquiert les cinq hectares de Sociando en 1969. Mais le vignoble de Saint-Seurin-de-Cadourne, proche de l'estuaire de la Gironde, planté sur des graves, ne ressemble plus à rien. Le nouveau propriétaire fait le pari de le remettre sur pied. Dans le même temps il achète à tour de bras d'autres vignes tant et si bien qu'aujourd'hui, après quarante-deux millésimes, la propriété s'étend sur quelque quatre-vingt-dix hectares, plantés de cabernet sauvignon (48%), de merlot (47%) et de cabernet franc. Le cru est dorénavant considéré comme un grand Bourgeois, bien que le propriétaire se soit retiré dudit classement en 2003, et rivalise avec des classés. L'autre soir, pour reprendre le cours de mes petites lampées et accompagner une terrine maison puis des escalopes de dinde marinées dans un mélange d'épices et servies avec une polenta, j'ai donc sorti de ma cave un 2006 de ce second, issu de vignes plus jeunes que celles qui donnent le premier vin et la Cuvée Jean Gautreau. Plein de fruits rouges au nez, de la souplesse qui n'exclue pas du caractère, des notes de cèdre, de la minéralité, de la suavité et des petites pointes poivrées qui chantaient en mesure avec les épices de la dinde. Ce que cette Demoiselle n'est pas...
Les petites lampées reviennent bientôt...