18 Septembre 2011
Bourges. Retour des petites lampées ... Ces dernières semaines, elles furent de ... pineau des Charentes, de rosé de Mareuil et de cognac à Rochefort-sur-mer, pour le festival ( « imprévisible et inattendu » ) Rochefort en Accords; ... de mojito, de soupe de champagne et de l'excellent rosé de Château du Seuil, à la magique soirée Blindé de cirque à Aix-en-Provence. Et, au hasard de quelques soirées berruyères, il y a eu aussi les bouteilles qui suivent.
D'abord un château giscours 1997, avec un hamburger saignant, moelleux, juteux, rigolo, à la terrasse d'un bistro. Je ne suis pas fan de ce genre de nourriture, mais bon, avec un margaux, troisième Grand Cru Classé, pourquoi pas ? Un peu décevant, ce giscours et un peu tiède aussi. Robe un brin fanée, notes d'évolution, de fruits noirs, petit nez de cuir et de sous bois... Autre lieu, la terrasse d'un bel appartement berruyer, et autre margaux, après un pâté en croûte maison, Château Rauzan-Ségla 1996, séduisant, très margaux, élégant, plein de fruits, long et doux comme du velours. Probable que ces deux vins n'ont pas été conservés dans les mêmes conditions...
Un autre jour, à l'apéritif, ce rosé de Château Minuty, cuvée Prestige 2010. C'est un côtes-de-provence, Cru Classé en 1955, soixante-quinze hectares sur la presqu'île de Saint-Tropez. C'est chic ! Et c'est bon. Coup de cœur au Hachette 2012, cet assemblage de grenache (90%) et de tibouren, le cépage du coin, offre fraîcheur, finesse, franchise, notes de fruits blancs et de fleurs. Bref, le vin parfait pour une soirée claude et orageuse.
À la maison, avec un lapin et des champignons, un Grand Cru Classé de Saint-Émilion, Château Yon-Figeac 1997. Une belle propriété de la rive droite de la Dordogne, vingt-quatre hectares d'un seul tenant, rachetée il à six ans par Alain Château, déjà propriétaire de Château de BelleRive, en quart-de-chaume, dont j'ai déjà parlé dans de Petites lampées précédentes. Yon-Figeac est suivi depuis par l'œnologue Denis Dubourdieu ( qui conseille également Château Giscours depuis quelques années). Assemblage de merlot et de cabernet franc, ce 2007, riche, complexe, chaud, sur des notes de réglisse, de fruits rouges mûrs et une finale légèrement épicée, nous a tout simplement régalés. (26 euros chez les cavistes).
Un copain avait apporté pour le fromage (de chèvre), le sancerre blanc 2010 du Domaine Bizet, à Sury-en Vaux, coup de cœur du Guide Hachette 2012. Voilà ce qu'il en dit: « Dominé par les agrumes ( citron, pamplemousse) et les fleurs blanches, il témoigne d'une belle fraîcheur. La mise en bouche soyeuse dévoile une harmonie parfaite dans laquelle s'enchaînent et se répondre le gras et la vivacité. Alliant volume et finesse, doté d'une longue finale, ce sancerre affirme son élégance et sa complexité.» Bon, je ne l'aurais pas écrit comme çà, mais bravo à Thibault Bizet, son sancerre nous a tous séduits.
Enfin, un mot sur une véritable affaire: le bordeaux supérieur Château La Dominante 2008, acheté à la Foire aux vins des Domaines qui montent, à Saint-Doulchard. Il a fait craquer les amateurs présents avec ses coquines notes de fruits rouges et de sous-bois et sa bouche croquante comme du raisin. « Un petit vin plaisir de tous les jours », a lançé un client, cartons sous le bras. En vente d'habitude autour de six euros, il est aujourd'hui proposé à 15 euros les six, soit 2,50 euros la bouteille. Imbattable...
Les petites lampées reviennent bientôt...