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Les Fous de vin d'Alain Fourgeot

Entre petites lampées et grandes folies, ne pas remettre à demain ce qui peut être bu aujourd'hui...

Les petites lampées passent par la vallée du Rhône ...

Bourges. Après les grosses agapes de fin d'année - je vous ai fait grâce de toutes les "étiquettes" rencontrées chez les uns et les autres - et avant de repartir en balade, maintenant que je suis inscrit au Wine Blog Trophy ( vous avez voté, au fait ?), voici deux bouteilles ouvertes ces derniers jours. Du rouge - trop bu de blancs et de bulles. Du rouge de la vallée du Rhône...

Rasteau.JPG

D'abord la cuvée Les Hauts du Village, 2009, de Ortas Cave de Rasteau, ouverte sur un parmentier de canard. Je parle fréquemment de cette cave dans ces petites lampées, je n'ai jamais été déçu par ses vins. Cent-dix adhérents dont quatre vingt vignerons pour plus de sept cents hectares... C'est une force. Elle produit une très large gamme de vins issus de terrasses argilo-calcaires recouvertes de galets roulés, comme chez le voisin, Châteauneuf-du-Pape : des côtes-du-rhônes, dans les trois couleurs, des vins doux naturels et donc du rasteau rouge, devenu AOC (AOP, si vous voulez) en 2010, qui représente presque la moitié de la production de la cave. La fiche technique ? Assemblage assez traditionnel du coin, du mourvèdre (35%), de la syrah (30%) et du grenache, issu de vieilles vignes de quatre vingts ans; vendange égrappée, cuvaison avec pigeage, macération de vingt jours, un tiers de l'assemblage élevé en fûts de chêne pendant douze mois. Il se dit que le rasteau va bien avec la truffe, on les avait mangées au Nouvel An... Va bien avec le parmentier aussi, je vous le confirme. Je l'avais carafé, le vin, pour bien l'aérer ... Nez complexe, plein de fruits, de notes sudistes et de sous-bois mêlées, belle fraîcheur en bouche, ample et persistante, un bel équilibre. Une jolie gourmandise pour 13,90 euros. On peut en stocker...

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Un petit bon et on est à Château Gigognan, entre Avignon et Orange, là encore pas très loin de Châteauneuf-du-Pape. Soixante douze hectares (trente en appellation Châteauneuf, le reste en Côtes-du-Rhône), propriété d'un hommes d'affaires, Jacques Callet, qui n'a pas lésiné sur les investissements avec la volonté de mettre le domaine au niveau de ses voisins. Entamant, par ailleurs, dès 2003, une conversion bio qui aboutit à la certification Ecocert en 2010, date à laquelle a également été embauché un nouvel œnologue, Philippe Cambie chargé « d'atteindre l'excellence ». On devrait donc bientôt avoir un premier vin, Château Gigognan, une cuvée dite "haut de gamme" et un second vin... En attendant voici ce côtes-du-rhône, La Vigne du Prieuré 2011, assemblage de grenache (50%) et de syrah, avec une petite dose de mourvèdre (9%). Pour 7,30 euros, un vin plaisant et croquant, finale épicée, nez floral et fruité, peut-être pas assez puissant sur le croustillant du parmentier mais parfait sur la poire pochée au vin et à la cannelle ...

 Les petites lampées reviennent bientôt... 


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