17 Septembre 2010
Retour. Après avoir cherché cet été tous les prétextes pour ouvrir une bouteille de reuilly gris 2009 de Jacques Vincent, vin de dentelle et de plaisir, idéal pour les apéritifs entre copains dans les marais de Bourges, en attendant que les gardons finissent de frire dans un wok improvisé, j'ai commencé ce mois de septembre dans une île très en vue des Charentes-Maritimes, autour de tagliatelles à la vongole à ma façon, les palourdes ou les coques cédant leurs places à des vanets ramassés par nos soins pendant les grandes marées... Là encore le gris de Jacques Vincent a fait merveille. Pas mal non plus, ce bel accord d'un dos de cabillaud grillé et ses pommes de terre écrasées, jus réduit, avec un rosé de la Commanderie de Peyrassol, dégusté à l'Avant Port, resto branché de Saint-Martin-de-Ré, joli décor dans le vent, vue imprenable sur les voiliers.
Parmi les bouteilles dégustées en ce début septembre, le surprenant et délicieux côtes-de-provence blanc 2005 de Château Mentone, retrouvé au fond de ma cave pendant mes rangements d'automne... Et une ronde et soyeuse Cuvée Alexandre 2007 du Domaine de Chatenoy d'Isabelle et Pierre Clément , à Menetou-Salon, fruits confits et exotiques, quelques notes de vanille... Deux flacons ouverts pour servir un foie gras cuit au poivre et au sel, proposé avec des tranches de cèpes crus, ramassés en Sologne, marinés à l'huile de noix de Philippe Vigean et un petit caspacho de cèpes relevé de piment japonais à la mandarine. Un festival de saveurs.(1)
Avec une poêlée d'escargots petits gris à la charentaise, tomates, ail, chair à saucisse et viande hachée, on a ouvert deux rouges. Un pauillac 2002 des Hauts de Pontet Canet, second vin du château et un saint-émilion 2008 Cheval Noir. Fruits noirs et réglisse pour le premier dominé par le cabernet sauvignon quand le second, 70% merlot le reste en cabernet franc, encore légèrement boisé, est plutôt sur la cannelle et les petits fruits rouges. Mariage assez réussi avec les petites bêtes à cornes cuisinées comme là-bas...
Pour finir, avec un crumble de pêches de vigne, on a osé la dernière création de Langlois-Château, le Langlois 0-125, deux chiffres qui indiquent un vin zéro dosage et un anniversaire, les cent vingt-cinq ans de la célèbre maison de Saumur. On nous dit qu'il s'agit d'un assemblage composé de 80% de raisins blancs, chenin et chardonnay, et de 20% de raisins noirs, cabernet franc et cabernet sauvignon et que ce brut nature bénéficie d'un vieillissement de plus de huit ans. Les notes briochées et noisette ont parfaitement répondu au côté craquelin du crumble relevé d'éclats de meringue au café quand les pêches ont joué la bonne partition avec les arômes fruités de ce crémant haut de gamme.
À bientôt pour d'autres petites lampées...
PS. Dernière petite lampée, en guise d'apéritif, un verre de côte-marcel-dubourg, jus de treille et de baco pressé minute par le dit-marcel, après vendanges manuelles dans les marais d'en-haut, par une belle matinée de fin d'été.
(1) Sur la photo, la Cuvée Pierre-Alexandre est en compagnie du saint-émilion 1997 de Château Ferrand-Lartigue sur lequel je reviendrai un de ces jours.
Adresse/ Jacques Vincent. Chemin des Caves 18120.Lazenay. Domaine de Chatenoy. 18510 à Menetou-Salon. Huiles Vigean. 36700 Clion-sur-Indre.
Pratique/ Le Cheval noir est en vente chez les cavistes environ 13 euros. La Cuvée Langlois 0-125, série limitée à 1.250 exemplaires, est en vente en exclusivité à la boutique du domaine à Saumur 25 euros.