Laetitia Izard. « Nîmoise, citoyenne de tous les vignobles, passionnée de bonne bouffe et de voyages »... Ses chemins de traverse l'ont menée jusqu'au Piton de Sancerre et au Bureau
interprofessionnel des vins du Centre-Loire (BIVC). Puis, Laetitia Izard a parcouru le monde. « Le vin arrose mon quotidien depuis une petite dizaine d’années et je prends un plaisir fou à boire
des vins simples qui donnent le sourire », écrit notre Folle du vin qui a aujourd'hui posé ses valises à San Francisco pour y vendre du... vin. De sa fenêtre elle aperçoit le Golden Gate et moi je rêve
toujours d'une maison bleue... Des bises, Laetitia, merci et bon vent dans la baie...
-Le
déclic ? J’ai commencé, à l’âge de dix ans, par plonger mes lèvres dans un verre
d’une bouteille au nom imprononçable et aux arômes gourmands de litchi. Depuis le gewurtztraminer est devenue ma madeleine ! Comment glisse-t- on de l’amateur au professionnel ? Je crois que le déclic s’est fait sur les bancs des écoles viticoles au
gré de rencontres toujours plus marquantes les unes que les autres. Mon passe temps favori est resté le même depuis cette époque-là : ouvrir des jolis flacons et en parler des heures entre amis.
Mais ma détermination à vouloir travailler pour la filière viticole, je la dois aux vignerons du Centre-Loire. C’est auprès d’eux que j’ai le plus aimé travailler et le plus appris.
- Une devise ? Dans les études de marketing on apprend que la stratégie de base d’un produit se fonde autour de 4P (Product,
Price, Place and Promotion). Pour tous les jours, je les préfère ainsi : Partager, Profiter, Parfaire et "Positiver" !
- Le meilleur souvenir de dégustation ? Le monde du vin est enivrant car on y trouve de tout : l’apprentissage du goût, le
fonctionnement de la nature, la découverte de nouvelles cultures, de belles rencontres... Ma plus belle émotion de dégustation se résume en deux mots : Clos Mogador. J’ai passé onze
mois à sillonner les terroirs viticoles du monde et c’est en Espagne que j’ai vécu mon plus beau moment de dégustation. Dans les vins de René Barbier, tu goûtes le terroir avec élégance. Dans le
verre, tu ressens la puissance du soleil catalan, tu touches de très près le relief des pentes du Priorat et tu comprends enfin le sens du mot équilibre. Un de ces moments là où le vin vous donne
des frissons.
- Cave ou armoire ? Combien de bouteilles ? Ni cave, ni armoire, seulement des cahiers de notes qui se remplissent de souvenirs
au fil des miles. Et peut être quelques caves de restaurants et bars à vins qui se vident peu à peu !
- Les trois coups de cœur du moment ? Parce qu’il ne faut en retenir que trois, je dirais que mes choix sont tout autant motivés
par le souvenir de dégustation, la qualité du vin et la façon de travailler du vigneron.
. Domaine Cupano, Brunello di Montalcino, 2001. Un vin d’une grande finesse qui marie
parfaitement concentration et élégance. Lionel Cousin fait avec perfection et humilité le plus beau sangiovese qu’il m’ait été donné de goûté.
. Domaine Vacheron, Sancerre 2007. J’ai récemment partagé avec des amis une bouteille de la cuvée Les Romains. Ce fut tout simplement délicieux. J’aime la pureté, la fraîcheur et la
minéralité de ce vin. On oublie le sauvignon, pour laisser place à un grand blanc.
. Champagne De Sousa, Caudalie 2004. En dégustant la cuvée Caudalie du domaine De Souza, j’ai pris une gifle! Cette cuvée a un nez délicat
où le bois est parfaitement fondu. Les bulles fines laissent peu à peu place à une bouche ronde et ample avec en trame de fond une acidité très mure. Ce champagne est à boire sans modération
!