22 Novembre 2011
Jacques Flouzat. Gérant de sociétés dans l'immobilier du commerce, fou d'art autant que de vin, passionné par le sport, rugby et vélo, épicurien et grand voyageur, notre fou de vin du jour est né au milieu des années 1960 à Saint-Amand, dans le Cher. Après des études au lycée Jacques-Cœur à Bourges, il est entré dans une école de créateurs d'entreprises avec la farouche volonté de «ne jamais être salarié». Propriétaire de la cave berruyère Le Tocsin, Jacques Flouzat se défend d'être un « intégriste du bio » mais militant, oui. « Je veux essayer de donner l'envie de boire du bon vin, explique-t-il, et pour moi c'est un vin contenant un minimum de souffre, n'ayant pas subi de chaptalisation, ne contenant pas de levures exogènes et dont le fruit provient de vignes d'où sont exclus les produits chimiques de synthèse et les pesticides. Je veux des vins sains.» Amen... Nous l'avons soumis à la question dans la Cave à manger du Tocsin, autour de quelques verres ...
- Le déclic ? En fait, il y en a deux. Quand j'étais enfant, mon grand-père me mettait parfois une petite goutte de "sirop" pour aromatiser mon verre d'eau lors des repas... Et puis, plus tard, il y a eu une rencontre et une belle soirée chez l'ami Dominique, autour d'un léoville-barton 1987, petit millésime, certes, mais qui, sur le moment, m'a fait comprendre que le vin était un art.
- La devise ? Le bon vin ne nuit pas à la santé ou la modération est fatale...
- Le meilleur souvenir de dégustation ? C'est probablement une dégustation chez Claude Courtois à Soings-en-Sologne. Claude et ses fils, Julien et Étienne, produisent des vins d'anthologie. Chez eux, on vit toujours des moments magiques où tout est harmonie: l'accueil de la famille, le domaine, les terres, la cave, le vin ...
- Cave ou armoire à vins ? Combien de bouteilles ? Peut-être pas loin du millier de bouteilles réparties sur quatre endroits car je n'ai pas vraiment de cave perso...
- Les coups de cœur du moment ? D'abord la Cuvée Promise de Bernard Bellahsen, Domaine Fontedicto, à Caux dans l'Hérault. De la syrah et du carignan, le meilleur vin rouge du Sud et peut-être de France, surtout sur le millésime 2005, à servir avec une viande grillée ou rôtie. Ensuite la Cuvée Évidence 2004 de Claude Courtois, cépage menu pineau, un vieux cépage local. C'est un blanc proposé en bouteille de cinquante centilitres, un Vin de France très sec mais au corps gras, sur des notes de fruits blancs très mûrs, à proposer sur des noix de Saint-Jacques escortées d'une sauce à la crème safranée. Enfin la Cuvée Patience de Christian Ducroux à Lantignié, un gamay bien sûr, la quintessence du beaujolais. C'est çà le beaujo, fruit, minéralité, plénitude... Et on n'est pas obligé de sortir la charcuterie, il sera merveilleux sur un poulet fermier rôti avec des pieds de moutons, les champignons, bien sûr...