24 Septembre 2013
Média. Est-ce politiquement correct aujourd'hui de parler du vin et de l'ivresse qu'il procure ? Sciences & Vie l'a fait. Et leur consacre ses Cahiers d'octobre. Et c'est tant mieux... « In vino ...« civilitas » écrit Isabelle Bourdial, la rédactrice en chef, car le « vin est un bien culturel, une marque de civilisation ». Et nos politiques feraient bien de s'en souvenir.
Au sommaire de ce numéro 140, une interview de Jean-Robert Pitte, membre de l'Institut et président de l'Académie du vin de France, auteur de la Bouteille de vin, histoire d'une révolution (Chez Taillandier), qui introduit une série de dossiers très complets, montrant que « l'histoire du vin est indissociable de celle de l'humanité ». Les Égytiens, les Grecs et les Romains, puis les Gaulois connaissaient le nectar. Le raisin est le fruit de la Terre Promise, le vin accompagne toute l'histoire du christianisme. « Je suis le cep, vous êtes les sarments », dit le Christ à ses disciples... « Des rivières de vin couleront dans le Paradis » dit le Coran... Bon, là faudra attendre !
Pour l'heure, on poursuivra la lecture des Cahiers par l'histoire du vin et de sa vinification, du Moyen Âge à nos jours en passant par le Siècle des Lumières. Rien n'est oublié, ni les ravages de l'alcoolisme, ni le bonheur de la douce ivresse, ni les progrès de la science.
Et on terminera par des portraits de buveurs célèbres, de Toutânkhamon à Freud, en passant par Charlemagne, François 1er, auquel on doit le romorantin de Cour-Cheverny, Madame de Pompadour et Mozart dont on dit qu'il composa ses plus grands œuvres dans les vapeurs du tokay... Je vais m'y mettre !
(Les Cahiers de Sciences & Vie. Numéro 140. Octobvre 2013. 5,95 euros. En kiosque depuis le 11 septembre).