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Les Fous de vin d'Alain Fourgeot

Entre petites lampées et grandes folies, ne pas remettre à demain ce qui peut être bu aujourd'hui...

Daniel Zanichelli, fou des vins de Loire et d'Italie ...

Photo ZaniDaniel Zanichelli Nous avons usé nos fonds de culottes sur les mêmes bancs d'école, vidé ensemble les burettes de vin de messe de l'église Sainte-Barbe, partagé la même tente pendant des camps scouts avant de se retrouver, des années plus tard, au lycée Alain-Fournier. Nés la même année, à un mois et demi d'écart, lui à Bourges de parents italiens, moi de l'autre côté de la Méditérannée de parents jurassiens, nos chemins se croisent depuis plus de cinquante ans... Marié, père de deux filles, l'une sage-femme, l'autre journaliste à Rome, Daniel est aujourd'hui inspecteur des impôts à Paris, mais revient régulièrement dans la maison familiale à Bourges, où il a décidé de prendre sa retraite dans quelques années. Il aime l'Italie, où il voyage régulièrement, la littérature, les romans policiers, lit chaque jour Le Monde depuis le lycée. On aime sa cuisine, notamment ses ravioles aux épinards, les vins italiens qu'il nous fait découvrir, sa culture et son indéfectible fidélité ...  

La devise : « Qu’importe le vin pourvu qu’on ait l’ivresse ».

 Le déclic, le premier verre ? Mes premiers souvenirs remontent à mon enfance, quand j’allais chercher le vin à la cave pour la consommation familiale, en fait surtout celle de mon père. Ce dernier achetait le vin en petit tonneau d’une dizaine de litres. On remplissait une fiasque avec un entonnoir. Le bec verseur du tonneau était enfoncé avec un chiffon qui servait de joint. Ce chiffon, imprégné de vin, dégageait une odeur que je retrouverais souvent lors des dégustations dans des caves de viticulteurs. Le sol en terre battue gardait une trace rouge des gouttes de vin tombées lors des transvasements. Je vois souvent mon père du retour du travail, le soir, fatigué, boire un verre de vin tiré du tonneau dans la cave. Le vin n’a jamais fait l’objet d’un culte chez nous, mais il était toujours présent dans les réunions de famille et faisait parfois l’objet de discussions animées en fin de repas.

Nous avions rarement du vin en bouteille à la maison. Toutefois, mon père rentrait parfois du vin d’Alsace, facilement reconnaissable avec ses étiquettes colorées et ses longues bouteilles. Je n’ai jamais su les causes de cette source d'approvisionnement. Ce vin venait par l’intermédiaire de mon oncle qui avait été prisonnier pendant la guerre et peut être avait-t-il connu un viticulteur alsacien. Ma première expérience avec le vin remonte à la petite adolescence en Italie, chez un cousin qui faisait lui-même son vin. Il possédait un grand terrain couvert de vigne et fabriquait une sorte de lambrusco à faible teneur en alcool qui fait que nous étions autorisés  à en boire avant même d’être adulte. Personnellement, je n’en garde pas un bon souvenir, par contre je me rappelle très bien de la cuite qu’avait prise mon grand frère avec ce vin.

Le meilleur souvenir de dégustation ? Je n’ai pas de meilleurs souvenirs de dégustation. Le vin, pour moi, a toujours été associé à des repas conviviaux entre amis ou en famille.

Cave ou armoire à vins? Je n’ai ni cave ou armoire à vins, achetant les bouteilles au fur et à mesure. Je regrette de ne pas avoir acheté un vin de garde à la naissance de mes enfants pour le boire le jour de leurs vingt ans.

Les coups de cœur ? Je n’ai pas vraiment de coup de cœur du moment. J'aime beaucoup les vins de Loire, Sancerre, Reuilly, Saumur, vins de Touraine, Cheverny. Je suis de plus en plus vins blancs que j'essaye d'acheter dans la mesure du possible d'origine bio. Je me spécialise un peu  dans les vins italiens. Je reste très attaché aux vins pétillants, autres que les champagnes, trop chers à mon goût et à mon portefeuille. J'achète de temps en temps à la boutique de vins italiens à Paris, IDEA VINO, du prosecco (Nino Franco). Boire un vin est pour moi très attaché à une région. C’est pourquoi, peut être, je bois souvent du lambrusco (producteur Rinaldi)  vin rouge pétillant de l'Émilie. J'en achète à Paris toujours chez le même fournisseur italien mais également directement en Italie, chez le producteur, à côté de Reggio Émilia. J’aime boire les vins blancs du Latium (Frascati Gotto d'oro) et les blancs cultivés sur les flancs du Vésuve (lacryma christi). A chaque fois ils évoquent pour moi les paysages et les habitants de l'Italie, pays de mes parents ...

 

 

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