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Les Fous de vin d'Alain Fourgeot

Entre petites lampées et grandes folies, ne pas remettre à demain ce qui peut être bu aujourd'hui...

Benoît Rogeon, fou depuis un chinon blanc se souvient d'une grange-des-pères...

Fou-Benoit-rogeon.jpg

Benoit Rogeon. Il a quarante et un ans, est père d'un petit garçon de neuf ans, habite Poitiers et affiche sur Facebook une photo sur laquelle on le voit tenir un panneau où il est écrit : « Looking for a job ». « Je recherche un emploi dans mon métier, le webmarketing, plus encore dans ma passion le vin », écrit-il. Le rêve ? « Travailler dans un domaine en mode "couteau suisse" : promotion des vins, salons, animation de dégustations, marketing/communication et une grosse pincée de vignes et de vinif…» Benoît Rogeon, avoue avoir longtemps cherché sa route, et l'avoir trouvée à presque quarante ans. « Mais je ne peux pas l’emprunter au prix de trop grands sacrifices ! Je continue quand même à espérer », poursuit-il. Merci pour ses jolies réponses et good luck for a job, Benoît ...

 

- Le déclic ? Le premier verre ? Pour être honnête, j’ai longtemps acheté du vin en grande distribution sans savoir vraiment ce que je cherchais ou ce que j’aimais, le plaisir simple de goûter tout simplement. Alors, mon tout premier verre ressemble plus à un tariquet qu’à autre chose… Le déclic, devrais-je dire la RÉ-VÉ-LA-TION : ma formation de sommelier conseil/caviste à l’université du Vin de Suze-la-Rousse, en 2011. Elle m’a donné les clefs pour comprendre et apprécier. Les rencontres qui ont suivi, m’ont ouvert sur d’autres vins. Et j'ajouterai que mon (vrai) premier verre c'est un chinon blanc, Rochette de Pascal Lambert.

 

- Une devise ? "La vérité est dans le verre", même si je suis le premier à me contredire et basculer régulièrement dans une forme de prosélytisme vinique pour les vins dits "naturels" depuis quelques temps. Tout, enfin presque tout sauf (j’ai les noms…) mérite d’être goûté par principe.

 

- Le meilleur souvenir de dégustation?  Une grange-des-pères rouge 2007 bue avec mes ami(e)s de formation sur ma terrasse à Sainte-Cécile-les-Vignes, face au Ventoux (j’étais logé chez un vigneron). Un vin totalement fou dont le nez a muté durant plus de deux heures, une bouche explosive pleine de fraîcheur et de tellement d’autres choses que la liste serait trop longue pour la faire ici ! Un souvenir immuable depuis de ce vin, jamais retrouvé sur d’autres millésimes et je n'ai pas connu d’émotions aussi intenses dans d’autres vins.

 

- Cave ou armoire? Combien de bouteilles ? Les deux mon capitaine ! Une cave et une armoire de service. Ironie de l’histoire de ma vie, une cave avec plus de trois cents bouteilles à trente ans alors que je ne connaissais rien et que j’avais les moyens, ce qui ne m’a pas empêché d’acheter du mauvais, beaucoup de mauvais ! Une cave de quelques bouteilles à quarante et un ans, le vin de mon fils et quelques cadeaux d’amis dont grange-des-pères rouge 2008 et 2009.

 

- Les trois coups de cœur du moment  ?  Trois ? Je peux pour quatre ?

 Deux vins rouges issus du cépage gamay :

. Bois de Leynes 2011 de Pierre Boyat, vin de France Beaujolais.

. Paso Doble 2011, Anne-Sophie Dubois, AOC Bourgogne. Le gamay dans ce qu’il a de plus beau pour moi, expression aromatique complexe, bouche pleine, riche…Je craque totalement !

Deux vins blancs

. Terre de Gryphées, Domaine de la Tournelle, Jura. Un vin qui m’a réconcilié avec le chardonnay tout simplement. Puissance et minéralité, tension, acidité, tout y est.

. Caroline, Domaine des Griottes, Anjou. La même sur un cépage différent le chenin avec des sucres résiduels. M’a immédiatement fait penser aux vins allemands et autrichiens découverts en formation sur lesquels j’ai totalement craqué. Là encore, tension, acidité, belle expression aromatique.

 

 

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