30 Septembre 2012
Quincy. Au petit matin, seules les ailes des espèces de moulins modernes émergeaient de la brume, juste en face du lieu-dit Villalin, route de Foëcy, à Quincy. Nous sommes dans une vigne des BerryCuriens. Les moines (pas très nombreux sur le terrain et sans robe de bure) ont eu du nez et laissé passer la pluie. Ils ont attendu ce samedi matin, devenu très ensoleillé dès le milieu de la matinée, pour vendanger cette parcelle de sauvignon d'où provient leur cuvée Vieilles Vignes. Pas sûr qu'elle existe en 2012... Car ici comme ailleurs, le gel d'avril a fait son œuvre. Résultat, petite récolte. Mais quand il y en a, les grappes sont belles, saines, sans pourriture, et les grains juteux, sucrés, avec ce poil d'acidité qui donne, normalement un joli millésime. On a donc tout ramassé et on est allés très vite, en trois heures d'horloge, l'affaire était pliée. A midi, copieux casse-croûte (bravo au moine intendant !) servi devant les vignes cernant les chais Jospeh-Mellot. On a goûté le millésime 2011 de la BerryCurienne, quincy passé en fût de chêne, très réussi, gras, encore très marqué par le bois, atypique, que l'on pourrait presque confondre avec un pessac, si, si, en lui ajoutant une pointe de muscadelle; et le rouge, et le gris, bien sûr... Que du bonheur, loin des éoliennes, dont je ne dirai jamais assez qu'elles sont l'une des plus grandes agressions jamais lancées contre nos paysages, donc contre notre patrimoine commun.