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Les Fous de vin d'Alain Fourgeot

Entre petites lampées et grandes folies, ne pas remettre à demain ce qui peut être bu aujourd'hui...

Petites lampées de lubrifiant social ... et autres rosés de Bourgueil !

Petites lampées de lubrifiant social ... et autres rosés de Bourgueil !

BOURGES. « Le vin permet d'entretenir les rouages de la discussion et facilite le mécanisme de bavardage ... » Fort de cette citation de Jean Clavel, historien et vigneron languedocien, Bertrand et Vincent Marchesseau, à la tête du domaine éponyme bourgueillois, ont baptisé une de leur gamme, trois cuvées dans les trois couleurs, Lubrifiant social... 

Le domaine. Repris par les frères Marchesseau il y a maintenant un quart de siècle, il compte vingt-quatre hectares de vignes, en bio (Ecocert) depuis 2015, qui reposent sur trois appellations : Bourgueil (seize hectares), Chinon (cinq hectares) et Saint-Nicolas-de-Bourgueil (trois hectares). Bertrand est à la vigne et à la vinification, Vincent à l'élevage et au commerce. Les deux sont engagés dans une forte démarche écologique. 

Le plat. Donc, ce rosé bio 2023, issu du cabernet franc, a été ouvert l'autre midi sur un onglet bien rond, grillé dessus, bleu dans son cœur, escorté de pé-tsaïs (choux chinois) revenus dans  une sauce soja relevée de coriandre fraîche, léger saupoudrage de piment japonais à la mandarine... 

La technique. Vendanges mécaniques, saignée directe après encuvage pour la moitié de la cuvée, pressurage direct pour le reste des raisins puis assemblage. Vinification à base température et élevage sur lies en cuves inox durant cinq mois.

La dégustation. Derrière une très belle robe pâle diaphane, un nez étonnant et complexe, notes de pâtisseries, de berlingot, d'agrumes mûrs. Tout cela se retrouve en bouche, élégante, tendre, fraîche et gourmande, un brin perlante, avant une finale longue et salivante. 9,90 euros au domaine. C'est parfait ! 

On reste dans l'appellation Bourgueil, certes plus connue pour ses rouges que pour ses rosés, lesquels ne représentent que 4% de la production, mais qui méritent d'être mieux considérés pour leur caractère fruité et leur capacité à accompagner tout un repas estival ... Éxotique ou pas. 

Preuve avec ce rosé 2023 du Domaine des Géléries, trente-deux hectares et quarante-cinq parcelles là encore sur trois appellations, propriété de plusieurs familles depuis le début du XXe siècle, dirigé depuis une vingtaine d'années par Germain Meslet.

Là encore, évidemment, du cabernet franc, issu d'un terroir de sables et de graviers, élevé en cuves inox un trimestre avant la mise en bouteille. Distingué par un Liger Grand Or, s'il vous plaît, au dernier Salon des vins de Loire d'Angers, ce bourgueil propose, derrière une robe un brin plus soutenue que le précédent, un joli nez relativement discret, fruité, quelques notes d'agrumes et d'herbes fraîches, un brin de bonbon, et une bouche ronde et souple avant une persistance gourmande. Osez les rosés de Bourgueil !

Les petites lampées reviennent bientôt ... 

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