Des bulles de Chassenay d'Arce et deux bordeaux rouges en petites lampées...

BOURGES. C'est un extra-brut, un Blanc de Noirs millésimé, qui nous a flatté les papilles, l'autre soir, avant de passer à table. Signé par Chassenay d'Arce,  une "maison de champagne" dont on ouvre assez régulièrement les flacons ici. Elle regroupe aujourd'hui quelque cent trente familles de vignerons de la Côte des Bar, soit trois-cent-quinze hectares autour de douze villages répartis le long de la rivière Arce. 

Ce Blanc de Noirs issu du pinot noir, est donc millésimé. 2014 ! « Un très joli millésime marquant l'équilibre entre acidité et fraîcheur, précise la cave, avec des vins qui offrent un beau potentiel de garde.» Dosé à quatre grammes, l'extra-brut a subi un vieillissement de huit ans en bouteilles sur lies.

On a été séduit par sa belle effervescence, son nez épatant et complexe tournoyant autour des fruits jaunes, de prune au marc, le tout relevé de notes de biscuit. Belle fraîcheur en bouche, puissante, structurée, où l'on retrouve les fragrances fruitées escortées de légères notes crémeuses délicates. Ça vaut  33,40 euros à la cave. 

- À table, a été ouvert ce pesssac-léognan de Château de France, dans le millésime 2019,  vendu départ cave au prix de 27,60 euros mais que l'on peut trouver chez les cavistes. Un excellent rapport qualité-prix pour un vin que l'on pourra encaver quelques années. Propriété de la famille Tomassin, Château de France, élu parmi les Vins de demain 2022 par la Fondation du vin, est une propriété de quarante hectares dont trente-six sont consacrés aux vins rouges issus du cabernet sauvignon et du merlot, ici assemblés en presqu'égales proportions (49% et 51%). 

Dans les verres ? Une robe rubis foncé, le nez, très complexe, à la fois floral et fruité, violette et baies noires, épices, feuille de cigare. Retour des notes fruitées en bouche, fraîche, gourmande, légèrement boisée, sur une trame tannique tendre et épicée, avant une longue finale marquée par la confiture de cassis et des notes cacaotées... 

- Ailleurs, ce saint-julien 2011,  de Château Léoville-Barton, deuxième Grand Cru Classé, quarante-sept hectares de vignes en rive gauche, un des fleurons de l'appellation. « Ce 2011 est un assemblage  de cabernet sauvignon (80%), de merlot (15%) et de cabernet franc, élevé en barriques neuves pour 60% », souffle notre hôte. Robe grenat brillante, magnifique nez, prunes et fruits rouges, épices, grillé ... On retrouve tout cela en bouche, séveuse, caressante, veloutée, tanins fondus, à peine perceptibles, légères pointes vanillées. Une finale de rêve ! On en redemanderait presque, mon ami ! 

Les petites lampées reviennent bientôt ...