5 Janvier 2022
BOURGES. Comme son nom l'indique, ce melon est bien originaire de Bourgogne, où il est peu utilisé, mais il a été transplanté dans la vallée de la Loire. Pour trouver « sa place notamment dans la région nantaise, où le climat océanique frais et ses sols argilo-calcaires lui conviennent tout à fait ». Ce melon devenu muscadet est donc le cépage de ce sèvre-et-maine de Château de la Pingossière, propriété de Guilbaud Frères. De vieilles vignes et un millésime 2018, considéré comme l'un des trois meilleurs de ces cent dernières années. On l'a débouché en cuisine, en ouvrant des huîtres et en préparant une poêlée de pleurotes qui devait escorter un rôti de veau Orloff. Un peu de technique ? Vinification en cuves, élevage de huit à dix mois pour partie en cuves et pour partie en foudres de chêne sur les lies. Robe dorée et lumineuse, nez complexe sur des notes de fleurs blanches mêlées à des pointes d'herbes fraîchement coupées, d'épices et d'agrumes que l'on retrouve en bouche, ronde et charnue, pleine de caractère, salivante, légèrement épicée jusque dans sa finale très causante. Beaucoup de plaisir pour 7,70 euros départ cave...
- On a ensuite ouvert ce pinot noir 2017, appellation Saint-Hippolyte rouge de la Cave de Ribeauvillé, en Alsace, la plus ancienne coopérative de la région, qui regroupe aujourd'hui quelque deux cent trente-cinq hectares dont vingt-et-un en agriculture biologique. Robe grenat lumineuse, nez très flatteur s'ouvrant sur une corbeille de baies sauvages fraîchement écrasées. La bouche n'est pas en reste, à la fois souple et croquante, tanins fondus et belle fraîcheur, finale désaltérante. Le veau Orloff lui allait bien... Dans les 11 euros départ cave.
Les petites lampées reviennent bientôt...