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Les Fous de vin d'Alain Fourgeot

Entre petites lampées et grandes folies, ne pas remettre à demain ce qui peut être bu aujourd'hui...

Pour fêter la fin de cette étrange année, des bulles en petites lampées ! (3)

Pour fêter la fin de cette étrange année, des bulles en petites lampées ! (3)

Acte 3...

- Vous n'êtes évidemment pas obligé d'enfiler le costume de 007, smoking et nœud pap', mais pourquoi pas, avant de faire sauter le bouchon de cette Grande Année 2012 de Bollinger. Un champagne « cousu main », comme l'indique la maison, qui vaut son prix (140 euros) et qu'on réservera pour une (très) grande occasion... « La Grand Année est  l'incantation de savoir-faire artisanaux préservés depuis toujours, tous mis en œuvre, aujourd'hui encore, au cours de son élaboration, indique la Maison. Vinification exclusivement réalisée en petits futs de chêne anciens, de vingt ans en moyenne, remuage et dégorgement entièrement réalisés à la main, qui interviennent après le vieillissement sur lies des flacons sous bouchons de liège. » Ce 2012, est un assemblage de pinot noir, pour 65% et de chardonnay, issus de vingt-et-un crus, majoritairement Aÿ et Verzenay pour le pinot noir, Le Mesnil-sur-Oger et Oiry pour le chardonnay. Dosage à huit grammes. Du grand art, une robe haute-couture aux reflets or, un nez d'une complexité qui rend perplexe... Fruits jaunes, frais et confits, amande grillée, miel, fleurs blanches, on y passerait des heures... Bouche du même tonneau, crémeuse, fraîche, dense, une légère amertume et une finale aussi envoûtante que les conquêtes féminines de Bond, James...

- On termine cette sélection par la cuvée Clarevallis de Champagne Drappier, belle maison de la côte des Bars, installée à Urville, dans l'Aube, aujourd'hui dirigée par Michel, qui représente la septième génération. Cher au général De Gaulle, qui  consommait « du Drappier » en famille à Colombey,  le domaine s'étend aujourd'hui sur cinquante-cinq hectares, dont une grande partie cultivée en agriculture biologique. Cette nouvelle cuvée, est d'ailleurs 100% bio, certification Ecocert. Clarevallis  est le nom latin de l'abbaye de Clairvaux, aujourd'hui propriété de la famille. L'étiquette de la cuvée, créée par Charline Drappier, s'inspire d'ailleurs d'une enluminure de la Grande Bible de Clairvaux. Il s'agit d'un assemblage de pinot noir (75%), de pinot meunier (10%) de chardonnay (10%) et de vrai blanc (5%) (pinot blanc). Vinification en cuves (75%) et sous-bois, élevage de douze mois en fûts. Le vin est non filtré, peu sulfité (20mg/l) et dégorgé avec une liqueur de sucre de canne biologique à raison de 4g/l...»  Et tout cela donne un champagne d'un étonnant rapport qualité/prix (39 euros) qui flattera les amateurs d'extra-brut. Robe or aux reflets gris, bulles fines et s'agrégent dans une mousse délicate, nez floral relevé de notes de fruits rouges et de craie. Précision d'orfèvre en bouche, tranchante, saline et salivante, légèrement toastée, avant une finale sur de légers amers de menthe poivrée. À ouvrir à n'importe quel moment de la journée, quand il fait soif... mais il n'est pas interdit d'oser une entrée gourmande, un tartare d'impériales de Marennes ou de homard au citron vert, par exemple. 

Les petites lampées reviennent bientôt...

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