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Les Fous de vin d'Alain Fourgeot

Entre petites lampées et grandes folies, ne pas remettre à demain ce qui peut être bu aujourd'hui...

Entre belles bulles et beaux bordeaux, joyeuses petites lampées entre amis...

Entre belles bulles et beaux bordeaux, joyeuses petites lampées entre amis...

BOURGES. Certains vous diront que ces champagnes, les extra-bruts, se boivent à l'apéritif mais jamais, Grand Dieu ! après le dîner... Un brin iconoclastes, nous avons osé. Après le gâteau au chocolat noir/zestes de citron bergamote, flanqué d'un sorbet maison d'oranges sanguines ! Et c'était parfait. Ça nous a donné comme un coup de fouet. On aurait pu tout reprendre depuis le début...

Cet extra-brut ? La cuvée Terroirs, un blanc de blancs de Pascal Agrapart,  « vigneron à l'écoute de la nature», peut-on lire sur la contre-étiquette où il est aussi signalé qu'il s'agit ici « d'un vin d'assemblage de plusieurs années, dont 25% vieillis en fûts, rencontre de la diversité des Grand Crus, Avize, Ogier, Cramant, Oiry.»  Joli cordon de bulles très fines s'épanouissant longuement et largement en surface, nez fruité, un brin de pêche, des agrumes évidemment, des fleurs blanches, une touche de craie, une autre de brioche et quelques effluves de torréfaction pour compléter le bouquet. Bouche énorme et très tendue, finale détonnante sur des notes marines... Jolie croisière !

Entre belles bulles et beaux bordeaux, joyeuses petites lampées entre amis...

- On reprend depuis le début, donc... Des bulles aussi à l'apéritif, avec ce magnum Carte d'Or 2006, Réserve de l'œnothèque de Champagne Drappier, un assemblage de pinot noir, majoritaire, de chardonnay et de pinot meunier, dosé à sept grammes. Effervescence dynamique, robe or foncé, nez sur le noyau, les fruits blancs, les épices, tout cela parfaitement en phase en bouche, vineuse, complexe, sapide. Parfait pour se mettre en appétit...

Entre belles bulles et beaux bordeaux, joyeuses petites lampées entre amis...

- À table ! Avec tout d'abord un « bouillon d'après-fête », interprétation très libre d'une recette d'Hugo Roellinger. Un bouillon de légumes, (carottes, panais, oignons, céleris, fenouil, ail) cuits longuement dans l'eau où infusera plus tard un bouquet d'herbes, coriandre, menthe, mélisse et d'algues, quelques graines de cardamome.  Bouillon filtré et servi très chaud, sur quelques bâtonnets de légumes, des huîtres, des tranches  de haddock et de morue, le tout parfumé d'un trait d'huile de sésame. Et, même si l'on ne boit pas beaucoup à l'heure du potage, j'ai choisi de servir un savagnin du Jura, millésime 2005, aux légères notes oxydatives, du Domaine Désiré Petit à Pupillin, près d'Arbois. Robe or foncé, nez où se marie la noix sèche et la pomme, énorme volume, du gras et de l'acidité, une grande persistance. Oui, mariage un peu détonnant, les amis, mais pas si mal....

Retour aux fondamentaux pour le plat... signature!  De gros onglets entiers, cuits au tapanyaki, déglacés à la sauce de soja, relevés de piment japonais aux zestes de mandarine, servis bleu de chez bleu et tranchés, escortés d'un demi fenouil rôti et d'une large tranche de céleri cuit sous la braise... Vous salivez ? Itou...

D'abord, ce second vin de Château Pontet-Canet, baptisé Les Hauts, millésime 2001. Un pauillac de dix-neuf ans d'âge, droit dans ses bottes, à la robe sombre, un peu évoluée, nez de fruits noirs confits, de fumé, de réglisse, aux tanins fondus, manquant un peu de matière, mais doté d'une assez jolie finale sylvestre...

Derrière un margaux 1998 de Château Siran. Une autre dimension ! Depuis 1980, Siran a un point commun avec Mouton... Les étiquettes sont dessinées par de grands illustrateurs, chez Siran sur le thème d'un grand événement du millésime. 1998 ? La Coupe du Monde du football, bien sûr, vue par Raymond_Moretti... Le vin? Robe foncée, légèrement tuilée, nez un peu giboyeux, jus de viande, havane, fruits noirs compotés, bouche énorme, élégante, délicate, salivante et veloutée, longue finale soyeuse. Belle bouteille.

Stop ou encore ? Encore... Avec un haut-médoc 2001 de Château Sénéjac qui n'a pas eu à pâlir d'être servi derrière le margaux.  Robe marquée par le temps, sombre et profonde, nez évoquant la gelée de mûres, l'humus, le feu de bois froid, des épices douces, une bouche équilibrée, des tanins bien fondus et délicats, bel équilibre ...

Un armagnac 1974 pour finir ? 

Les petites lampées reviennent bientôt ...

 

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