11 Décembre 2019
BOURGES. Quelques idées pour les repas de fin d'année... Vous pourriez commencer par des bulles et, par exemple, par ce Blanc de noirs, 100% pinot, de Champagne Gremillet, un domaine familial de quarante-deux hectares situé sur la commune de Balnot-sur-Laignes (Aube), terroir des Riceys - bien connu pour ses rosés. 2011 a été une année exceptionnelle en champagne et ce brut dosé à sept grammes en est une preuve supplémentaire. Très jolie robe dorée aux reflets verts, lumineuse, bulles fines et très vives, nez séduisant, fleurs et fruits mêlées, notes de brioche tiède et de citron confit. Bouche soyeuse et fraîche, un peu de grillé et des agrumes, belle persistance fruitée. Dans les 32 euros.
- De huîtres en provenance directe de l'île de Ré, charnues et pas trop iodées, avec un muscadet ! Oui, mais un sèvres-et-maine sur lie des Vignerons du Pallet, ils sont une dizaine, dans le vignoble de Nantes. J'avais quelques craintes en débouchant cette cuvée Julibation 2014, craintes de notes d'oxydation trop prégnantes, après cinq années passées en cave. Que nenni ! Rien n'a bougé ou presque. Robe dorée, nez superbe, complexe, des fleurs, des fruits exotiques, des simples froissées, des épices douces. Une bouche ronde, ample, du citron et du miel, finale ciselée et longue. Dans les 12 euros.
- Des coquilles de Port-en-Bexin, c'est de saison, juste saisies dans un dé à coudre d'huile d'olive, servies sur un lit de feuilles de bourrache finement hachées, jus de bardes réduit et melanosporum ... Plat de fête et de rêve, escortée d'un chablis 1er Cru Fourchaume 2017 de la Chablisienne. Du chardonnay, évidemment, issu d'un terroir kimméridgien, de calcaire et de marnes, élevé sur lies fines douze mois durant en cuve et en fûts. Reflets verts émeraude dans une robe or pâle, corbeille de fruits blancs au nez, des notes un peu pâtissières, des épices discrètes et des fruits secs. Bouche ample, soyeuse, généreuse, fraîche, fruitée, finale persistante... Jolie mariage avec les bêtes ! Dans les 25 euros.
- Avec les magrets de canard, topinambour écrasé à la truffe, cèpes, jus réduit... ce margaux 2004 de Château Grand-Puy Ducasse, un assemblage de cabernet franc (60%) et de merlot. Vendanges manuelles, vinification classique en cuves inox, élevage de dix-huit à vingt-quatre mois en barriques, dont 30 à 40% de bois neuf. Quinze ans de cave et encore une belle jeunesse. Derrière une robe sombre, du fruit, des baies noires et des notes automnales, de la prune, un peu d'humus et de tabac, la bouche structurée, rondeur, tannins fondus et caressants, de la réglisse en cachette avant une finale raisonnable sur une légère amertume... Et un bel accord met/vin.
- Ici on aime le gamay ! On termine donc avec ce morgon Grand Cras 2018 des Domaines Piron, ouvert pour ... prolonger la conversation ! Robe sombre, nez délicieusement... gamay, de la cerise macérée, des épices, du noyau, de la gourmandise, du croquant, de l'allonge. Que demander de plus ? Dans les 14 euros.
Les petites lampées reviennent bientôt...