10 Juillet 2019
BOURGES. On débute cette série de cinq, c'est le principe des Petites Lampées, dans la vallée du Loir. Une belle idée de balade estivale. Faites escale chez Éric Nicolas, au Domaine de Bellivière, quinze hectares conduits en biodynamie et en AOP Coteaux du Loir. Ouverte chez un ami Fou de vin, l'autre soir, sur une très goûteuse salade de poivrons relevée de balsamique, cette cuvée l'Effraie 2007 est évidemment un pur chenin, ancré sur des sols d'argile à silex, élevé dans des caves taillé en tuffeau, et issue d'un « assemblage de vignes de moins de cinquante ans ». Technique ? « Vinification naturelle en barrique de un, deux et trois ans, élevage d'un an, les terroirs séparés en barrique sont assemblés avant la mise ». Résultat : un vrai petit bonheur. Cocktail explosif ! Robe or foncé, nez intense, des fruits jaunes, de l'ananas, des fleurs, des épices, du coing, du miel... Tout cela également décliné en bouche, suave, grasse et riche et sans lourdeur...
- Descente au Pays d'Oc avec cette cuvée Les Brunes 2013 du Domaine des Creisses, de Philippe Chesnelong, ouverte sur une belle hampe, cuite entière sur la braise, servie bleue et escortée d'un vrai ratatouille, les légumes cuits séparément... Du cabernet sauvignon, majoritaire, associé au mourvèdre et à la syrah, élevés en fûts de chêne pendant dix-huit mois. Derrière une belle robe pourpre foncé, un nez flatteur, des baies mûres, des épices, des notes plus florales; une bouche énorme, concentrée, sur des tanins bien digérés avant une finale persistante et riche.
- On remonte la vallée du Rhône avec cette cuvée 100% grenache, Granacha 2015, des Vignerons d' Estezargues, au cœur de l'appellation Côtes du Rhône Villages, au sud de Lirac. Un vin riche, dans les 15 degrés, non filtré, vinifié sans soufre, issu de vieilles vignes, puissant, fruits noirs et épices se mêlant avec bonheur aux notes de prune et de noyaux, voire de réglisse. Bouche puissante mais du velours en bouteille, finale restant fraîche grâce une belle acidité maîtrisée...
- Avant dernière étape dans le Beaujolais avec ce rosé issu du gamay de la Cave des vignerons de Bel Air présenté dans un « pot beaujolais revisité ». Un rosé de pressurage direct, à la robe soutenue et brillante. Nez sur les petites baies et les agrumes, des fraises au citron bergamote, tiens, quelques notes épicées, du poivre gris, un peu comme dans le pineau d'Aunis, une bouche croquante... Bref, un petit rosé bien sympa comme on les aime à l'heure de l'apéritif sur un houmous maison et des grissini sasamo. Sympa et à tout petit prix, dans les cinq euros.
- Et on termine en Alsace, avec cette cuvée La Griffe du Diable 2018 des Vignerons de Pfaffenheim, un rosé de pressurage direct en grappes entières, issu du pinot noir. On est cette fois dans le registre du sorbet de fruits rouges, la bouche vineuse, dotée d'une légère amertume désaltérante et d'une acidité stimulante ... Dans les 13 euros. Servie sur un sorbet maison de pêches rouges relevées de menthe noire ...
Les petites lampées reviennent bientôt...