22 Octobre 2018
- Ces petites lampées automnales commencent à Calon-Ségur, Grand Cru de Saint-Estèphe, racheté en 2012 par Suravenir Assurances à la famille Capbern Gasqueton pour la bagatelle de 170 millions d'euros. Pour en savoir plus, je vous recommande la lecture de Terres de vins : Calon-Ségur, le cœur à l'ouvrage ... Le Marquis de Salon est ce qu'il est convenu d'appeler le second vin du domaine, un assemblage de merlot (57%), de cabernet sauvignon (33%) et de cabernet franc provenant des plus jeunes vignes. Cuvaison de vingt jours en cuves inoxydables avant un élevage de dix-sept mois en barriques, dont 50% de neuves... 2015 ? « Un grand millésime très hétérogène » selon les sommités œnologiques. Encore un peu jeune pour être bu ? Certes, mais il faut goûter les vins jeunes avant de les ranger... Mais carafage obligatoire si on veut commencer à l'apprécier dans sa jeunesse. Belle robe grenat de Prague aux reflets pourpre, nez séduisant, des fruits rouges, des notes d'épices douces, de bourgeons de cassis, des fleurs des bois. La bouche est assez souple, encore marquée par le bois, mais la fraîcheur est là, le fruité itou, escortée d'une certaine suavité. Dans les trente euros. À attendre ...
- L'été indien Bourgogne, avec ce pouilly-fuissé Les Sentinelles 2016 des Vignerons des Terres Secrètes, un groupement de cent-vingt viticulteurs qui « cultivent une aventure collective en territoire macônnais ». Du chardonnay, donc, vous l'avez compris, vendangé à maturité. Robe or, ménisque épais, nez beurré, floral, notes de fleurs blanches printanières. Bouche dense, sur une attaque vive, s'appuyant sur une charpente solide, touches de crème fouettée avant une finale fraîche et légèrement iodée. Dans les 18 euros.
- L'été indien encore, toujours en Bourgogne, avec cette cuvée Gondonne 2012 de Guilhem et Jean-Luc Goisot, qui cultivent leur domaine en biodynamie, certifié Écocer, depuis 2005. Là encore du chardonnay, nous sommes en Côtes d'Auxerre, à la robe paille, sur un nez superbe et dense, du grillé, des épices, des fruits blancs et exotiques, des notes de brioche chaude. La bouche est grasse et ronde, intense, la richesse se mariant avec la finesse, longue finale généreuse. Dans les vingt euros, me dit-on.
- L'automne en rouge avec ce morgon 2017, issu des Grands Cras, une nouveauté des Vignerons-de Belair, deux cent cinquante adhérents, sept cents hectares, aujourd'hui associés au Cellier des Saint-Étienne sous le nom de Vinescence. Du gamay, bien sûr, issu d'un terroir de schiste... Belle robe rubis, nez intense, baies sauvages mûres, fève de cacao, boite à cigares. Une belle mâche en bouche, de la puissance et du fruit, avant une longueur salivante. Dans les six euros, ben oui, on en reprend...
- L'été indien enfin, avec ce reuilly rosé 2017 du Domaine de la Pagerie, en fait l'ancien Domaine Malbète, racheté et rebaptisé par Baptiste Pointereau, le fils du sénateur du Cher. Joli "gris", à la robe délicate, le nez surfant au dessus d'une salade de fruits blancs, de baies rouges et d'agrumes. Bouche souple et légèrement acidulée, retour des fruits rouges escortés de notes épicées, finale croquante... Liger d'or au dernier Salon des Vins de Loire ! Dans les 8 euros. Pour l'été prochain, aussi ...
Les petites lampées reviennent bientôt...