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Les Fous de vin d'Alain Fourgeot

Entre petites lampées et grandes folies, ne pas remettre à demain ce qui peut être bu aujourd'hui...

Les petites lampées vont du Centre-Loire à La Morra, en passant par Margaux ...

Les petites lampées vont du Centre-Loire à La Morra, en passant par Margaux ...

BOURGES. Des petites lampées, au hasard d'un dîner, d'un apéro, au bistro, au resto ... Ça commence avec cette micro cuvée, L'Enclos des Remparts 2013 des cousins Vacheron*, Dominique et Jean-Laurent, qui cultivent le domaine familiale en biodynamie depuis plus de dix ans. Ce clos est une petite parcelle enclavée sur les pentes du Piton mais comme la ville n'a jamais été classée, il n'est pas dans l'AOC... C'est une sorte de jardin de curée, où est produit, depuis cinq ans, un superbe sauvignon issu de vignes non greffés, un vraie rareté. Complexe au nez, rond en bouche, suave, sur des pointes citronnées, des notes d'herbe fraîche mêlées à du fruit jaune, une finale persistante, un peu saline. Sur une effilochée de morue et son écrasé de pommes de terre aux fines herbes. Heureux moment, les copains ! Le prix ? Pas demandé ...

* Pas de site web, pas de lien ...

Les petites lampées vont du Centre-Loire à La Morra, en passant par Margaux ...

- Du sauvignon, encore, avec cet IGP Val de Loire 2016, signé par la Famille Bougrier à Saint-Georges-sur-Cher. La maison est aujourd'hui dirigée par Nicolas, qui représente la sixième génération. Huit millions de bouteilles, oui, ça fait du monde... et  une centaine d'hectares. Un sauvignon de copains, sur un nez puissant, un peu variétal, frais et vif en bouche, sur une finale vive. Débouché à l'heure de l'apéro, en ouvrant des huîtres, dans la bonne humeur. Dans les six euros, on peut y aller...

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- Changement de registre avec ce Pavillon Rouge 2005, le second vin de Château Margaux, Un des plus vieux "second vin" du Bordelais, élevé comme le premier ou presque.  Après une éclipse de quelques années, Pavillon Rouge est revenu « au milieu des années 1990, peut-on lire sur le site du château ». « La création d'un troisième vin a permis, à son tour, de pratiquer une sélection de plus en plus rigoureuse pour le Pavillon Rouge. Depuis quelques années, un tiers de la récolte part dans le premier vin, à peine 30% dans le Pavillon Rouge et le reste se répartit entre le troisième et le quatrième vin. La qualité du Pavillon Rouge s'est beaucoup rapprochée de celle du premier vin car les parcelles qui le composent participaient toutes, il n'y a pas si longtemps, à l'assemblage du château-margaux. Bien sûr, il n'y a pas la même complexité, la même profondeur, la même "magie, mais les arômes sont proches et l'équilibre en bouche procède du même subtil dosage de puissance et de douceur. Il est en général prêt à boire un peu plus tôt tout en ayant un excellent potentiel de vieillissement, largement au-delà de trente ou quarante ans.» Ce 2005 est un assemblage de merlot et des cabernets franc et sauvignonà parts égales (48%) associés au petit verdot (4%). De fait, quel bonheur ! Un nez riche, complexe, élégant, baies noires écrasées, épices, bois précieux escortent des effluves florales. La bouche est gracieuse, ronde, soyeuse, presque grasse, fruitée, sur des tanins caressants et une finale généreuse. Équilibre et justesse ! Oui, magnifique moment ! Merci, l'ami...

Les petites lampées vont du Centre-Loire à La Morra, en passant par Margaux ...

- C'était il y a quelques semaines, au Grand Véfour, pour un déjeuner autour des Champagnes Le Brun de Neuville. Avec le canard, ce magnum de barolo 2009 de Roberto Voerzio*, un des papes de l'appellation, installé dans le village de La Morra, au centre de Langhe, dans le Piémont. Dans ses vignes, ni engrais, ni pesticide, ni fongicides, voyez... Du pur jus de nebbiolo, le cépage local, pour ceux qui l'ignorent. Le vin du jour est issu d'un vignoble « que Roberto avait à l'époque en fermage et qu'il n'a plus, il s'agit donc d'un barolo devenu rare », m'explique-t-on en me montrant l'étiquette. Émotion ! Un nez complexe, montrant des notes d'évolution, du sous-bois, du gibier, des roses séchées, avant une bouche sur le pruneau confit, le chocolat amer, les baies noires confiturées, l'humus, les épices. Tanins soyeux et finale encore très fraîche, escortée d'une belle acidité... Joli moment !

* Pour en savoir plus, ce lien : http://œnotropie.com/58-roberto-voerzio.html

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- On lit ensemble la contre-étiquette de cet Hors Série du Domaine Philippe Gilbert, à Menetou-Salon. « Depuis 2007, notre chemin en biodynamie nous a conduits à des élevages très peu interventionnistes, dans le respect du vin et en cohérence avec la vitalité des sols de la vigne. En 2015, il a été possible d'aller plus loin sur une cuve de pinot noir. Ici, aucun intrant, que du jus de raisin : un Hors Série, que nous avons plaisir de partager avec vous.»... Nez sur le fenouil, les simples, les fruits rouges.  Énormément de gourmandise en bouche, juteuse, avec un retour des fruits, finale vive, très fraîche, longue... Un Hors Série dégusté à l'heure de l'apéritif à la cave Le Toccsin. Belle découverte...

Les petites lampées reviennent bientôt...

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