12 Juillet 2016
BOURGES. Le mec des petites lampées, il aime les cocktails ? C'est une question ? Oui, j'ai même, fut une époque, beaucoup aimé ça... Je me souviens d'un bar, que les moins de... ouh là là ! ne peuvent pas connaître, où l'on avalait d'étranges mais délicieux breuvages, préparés par Momo. Dont une Avalanche particulièrement bien ... baptisée, tant on risquait de tomber du tabouret si on en abusait... Et on a vu des chutes libres, oui ! On causait de ça, l'autre jour, avec un ancien pilier de bars de nuit. Ni une ni deux... En souvenir de ! A la tienne ! Je vais te faire un cocktail à la ... Momo. Au shaker ! De la menthe chocolat du jardin, très parfumée , grossièrement écrasée, une dose de cognac (Prince de Polignac, par exemple) trois doses de pineau des Charentes ( Reynac), un jus de citron vert, deux traits de sirop de pêche, trois gouttes de "hot spicy"... (Sirops Monin, à Bourges) Secouez-moi, secouez-moi ! Versez sur des glaçons. Trinquez au passé et à l'avenir, dégustez ... Si, si, on peut y revenir, mais pas trop...
- On peut passer à table ! Des cèpes bouchons sortis du congélateur, cuits debout sur le teppanyaki, quelques tranches de magret de canard au sel... et ce 2000 de Château l'Arrosée. Oui, gagné, un saint-émilion. Grand Cru. Et un assemblage de merlot (45%), de cabernet franc (20%) et de cabernet sauvignon (35%). Jolie robe très sombre, nez complexe, baies noires et sauvages, sous-bois, humus et havane, menthe sauvage, bouche ronde et souple, sur une belle densité et une finale douce. « C'était le bon moment », si j'en crois mes voisins de table...
- La voisine a parlé « d'un vin d'homme...» moi qui ne sait pas ce qu'est un vin féminin ! Cette cuvée Les Darons est signée par Jeff Carrel, « l'eclectic winemaker » dont tout le monde cause... Voici un assemblage de grenache (dans les 60%, de carignan et de syrah, issus de vignes d'une quarantaine d 'années situées dans le Minervois. Superbe robe dense, nez très fruits rouges compotés, du pruneau cuit, de la myrtille, les notes épicées du garignan et de la syrah, quelques pointes florales de jachère piétinée. Bouche dense, tendue qui devient soyeuse. Retour sur les fruits et les épices dans une finale longue et fraîche... Moins de 8 euros, me souffle-t-on. Je dis oui !
- Et hop, grand bon jusque dans le Bordelais, du côté de Saint-Estèphe, avec ce second vin de Château Lafon-Rochet, déjà dégusté dans des millésime précédents : les Pèlerins 2012. Évidemment un peu jeune pour certains, un brin tannique en milieu de bouche, mais très agréable à boire sur une terrine maison en attendant de passer à table. Des notes de vanille et de bois précieux, du fruit, de la matière, d'une belle allonge épicée. 21 euros. À encaver pour de jolis moments à venir.
- Il y a bien longtemps que je n'avais pas bu du pape-clément, le domaine phare de Bernard Magrez. Chez un ami sûr et un vrai fou de vin, ce 2012, servi un peu frais, sur des tournedos à la plancha... Belle robe sombre aux reflets rubis, pour cet assemblage de merlot (46%), cabernet-sauvignon (51%) complétés par du petit-verdot et du cabernet franc. Très beau nez délicat, d'une rare élégance, encore légèrement marqué par le bois, du cèdre et du tabac blond, des notes intenses de baies noires. La bouche n'est pas en reste, généreuse et riche, sur des tannins délicats et soyeux, avant une finale caressante et sensuelle. La classe, en un mot ! Merci l'ami...
Les petites lampées reviennent bientôt !