12 Septembre 2015
BOURGES. En regardant la pluie qui tombe doucement... Elle annonce l'automne,des poussées de cèpes et de girolles sous les chênes et les charmes de Sologne, des flambées, des plats revigorants, des rouges plus puissants. En attendant, les petites lampées reviennent sur quelques flacons ouverts sous le soleil de cette fin août et prépare son passage à l'heure d'hiver...
- On the rocks ! Un « pur produit marketing » ? Oui, et alors ? Sieur d'Arques assure. Cette Méthode Ancestrale, titrant seulement six degrés, est principalement destinée aux jeunes qui veulent faire la fête sans se mettre à l'envers... On la sert dans de grands verres pleins de glaçons. C'est quoi ? C'est du mauzac, le cépage de Limoux, qui sent la pomme verte, le miel d'acacia, le raisin frais et les fleurs de printemps. C'est bon, très bon, même, doux et désaltérant et, à l'apéro, On the rocks a beaucoup plu aux petits vieux que nous sommes, na... En GMS, pour 6,50 euros.
- Du rosé, toujours et encore. Oui, deux rosés de gastronomie signés Château Roubine, Cru Classé de Provence, pour escorter des langoustines grillées, beurre d'ail des ours, petites tomates confites au romarin... D'abord le Premium 2014 (qui remplace la Cuvée Classique), également décliné dans les deux autres couleurs. Nouveau nom, nouvelle étiquette... « Vendanges nocturnes, macération pelliculaire, vinification séparée des cépages »... En beauté, dans une robe aux reflets gris argentés, ce Premium offre un nez franc, floral, le chèvrefeuille de la pergola, puis des notes de fruits à noyaux. Belle attaque en bouche, bien ronde, élégante, ample, sur une finale exubérante, fraîche comme des fruits rouges écrasés sur de la glace pilée. 15 euros.
- Ensuite, cette jolie bouteille élégante comme une robe de soirée en dentelles. La Vie en Rose est un assemblage de tibouren (60%) et de cinsault, vendangés la nuit. « Macération pelliculaire dans le pressoir pendant quelques heures avant fermentation à basse température » ... Là encore des reflets argent, un nez floral, rose ancienne, est-ce le décor de la bouteille qui influence le cortex ? Attaque vive, tranchante, du gras et de la rondeur, de l'élégance, des notes acidulées, citrus et anis, une allonge fraîche et délicate... On se lève tous pour Roubine ! 12 euros.
- A deux mois de la sortie du beaujolais nouveau, du gamay de chez Dominique Piron, à Morgon, un domaine familial depuis quatorze générations, avec cette cuvée Les Cadoles de Chanaise 2014. Un gamay généreux, franc du collier, simple comme une virile poignée de main, issu d'une courte macération. Robe pourpre virant au violet, nez explosif de fruits rouges et d'épices douces, mâche gourmande, finale légèrement poivrée... Avec une bonne ratatouille de légumes du jardin. 6,50 euros ! On en redemande...
- On termine cette rentrée avec un Grand Cru Classé de Pauillac 2011, millésime difficile, sur lequel il faudra revenir, signé Château Pédesclaux, propriété, depuis 2009, de Jacky et Françoise Lorenzetti, qui ont entrepris de gros travaux et construit de nouveaux chais et un nouveau cuvier signés Jean-Michel Wilmotte. Ce qu'en dit la fiche technique ? « Raisins récoltés à la main en cagettes puis stockés en chambre froide durant vingt-quatre heures afin de rafraîchir les raisins à cœur (...) Tri drastique. Raisins mis en cuves par gravitation sans foulage (...) Élevage durant seize mois pour 60% dans des barriques neuves et pour 40% dans des barriques d’un vin » d'un assemblage de cabernet sauvignon (65%), merlot (30%) et cabernet franc.» Robe foncée et profonde, nez sur la compote de fruits rouges, notes de cuir, de marc et de sous-bois, attaque assez vive, grosse présence en bouche, tanins caressants, longueur bavarde... On peut attendre un peu. Dans les 29 euros chez les cavistes.
Les petites lampées reviennent bientôt...