22 Juillet 2014
Bourges. Voilà donc un putain d'été, un putain de mois de juillet ! Pire que l'an dernier; il avait commencé à faire beau au 14 juillet. Pour les soirées dans les marais, les dîners autour de la piscine, les nuits à la belle étoile, roulés dans l'herbe, c'est foutu ! En attendant des jours meilleurs, et entre deux ramassages d'escargots et de champignons, on a bu des rosés. Cinquième épisode du feuilleton qui nous balade de Bourgueil à la Provence en passant par la Vendée...
- Du cabernet franc pour ce bourgeuil rosé du Domaine du Carroi de Bruno Breton. On est là dans un registre de rosé vineux, plein de caractère, sur des notes de groseilles, de prunes rouges à peine mûres, de rhubarbe et sur une finale équilibrée. A ouvrir pour accompagner mâchon et repas estival 5,70 euros.
- Il y a quelques semaines, on avait déjà goûté le rouge de Château de Caraguilhes, en Corbières. Une propriété de 135 hectares de vignes certifiée bio Ecocert en 1992. Syrah, grenache, mourvèdre et cinsault pour ce rosé de pressurage direct avec des macérations de grenache noir et de cinsault. Un joli jus, plein, à la fois ample et fringant, tendu comme un arc, frais comme une fraise de jardin cueillie dans la rosée matinale, sur une longueur minérale et vive. 9 euros à la propriété.
- Comme on a aimé ce côtes-de-provence, cuvée Cascaï de Château Ferry-Lacombe, assemblage de vieilles vignes de grenache, cinsault et syrah . Élégante bouteille pour un beau vin, sur un nez très complexe, ample, envahissant et raffiné, pomelo, agrumes, fruit rouges. Mariage rare de l’opulence et de l’élégance, pour ce rosé tendu, ouvert en préparant des gris à à la charentaise... 13.90 euros.
- Les vins de Mareuil font toujours remonter des souvenirs de déjeuners au restaurant de la Jetée, sur la presqu'île de la Fumée, face à l'île d'Alx. Où il était de coutume de se retrouver en famille autour d'un plateau de fruits de mer et des gigantesques poissons du jours... Pas de marée, cette fois, mais un bel apéro pour apprécier ce rosé du Château Marie du fou, appellation Fiefs vendéens Mareuil, des Vignobles Mourat. Du pinot noir, du gamay et les deux cabernets pour ce généreux flacon, désaltérant, plein de fruits frais, sur une finale salivante et joliment acidulée. A ce prix-là on en redemande : 7 euros.
- Provence encore avec la cuvée Prestige de Château d’Ollières, un domaine qui rend exigeant ! Derrière cette élégante robe limpide se cache un assemblage de grenache, pour moitié, complété par 30 % de cinsault et 20 % de syrah . Nez délicat et très aromatique, baies, pamplemousse rose, pêche rouge, attaque sublime s’épanouissant pleinement en bouche sur des petites notes d’amères salivantes et une trame gourmande pour s’achever sur une finale longue et caressante. Sur des côtes de mouton grillées, salade de courgettes et de tomates, aromatisée d'huile d'olive à la mandarine. 11.80 euros
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Les petites lampées reviennent bientôt...