#2 ) V'là l'été, c'est rosé, à petites et grosses lampées...

Bourges. L’autre jour, sur le fil d’un réseau social, ce commentaire : « De toute façon je n’aime pas le rosé, je ne bois pas de rosés, ce sont des vins pas chers et pas bons ». Ben dame ! Ouvert d'esprit le garçon. Impulsif comme je suis, j’ai failli commenter d’un « quel con ! » , mais je me suis retenu. Et bien ici, comme deux Français sur trois, on boit du rosé, de Loire et de Provence, de Vendée et de la Vallée du Rhône, du Languedoc et d’Alsace… Qu'on partage avec des copains, le soir venu, avec des salades passardiennes faites... maison, de simples grillades, poisson ou viande, et des desserts de saison. Légumes et fruits du jardin, cuisine simple, et vins qui ne prennent pas le chou... Vl’à l’été, c’est rosé, la suite…#2.

. On commence par la vallée du Rhône avec cette cuvée Prestige des Granges 2013 de la Cave du Rhône, des Vignerons de Laudun-Chusclan. Un "Villages" vinifié par une groupement de vignerons dont on apprécie aussi les rouges de caractère à prix doux. Ici, un rosé de saignée, assemblage de grenache (80%) et de syrah (20%), issus d’un terroir de galets roulés, de graviers et d’argiles. Vendange égrappée, vinification traditionnelle, pour la technique. Belle robe rose bonbon, brillante et élégante, nez très fruité, l’incontournable fruit rouge, on cherche, on cherche ... peut-être de la fraise des bois écrasée, puis des notes de simples. Vif, nerveux, croquant comme une burlat, du pomelo en fin de bouche, une finale un brin poivrée. 6,80 euros..

. On part de l’autre côté, en Gascogne, au Domaine de Tariquet, plus connu pour ses blancs et ses armagnacs que pour son rosé. Il est issu du cépage marselan, « né en 1961 de l’union du cabernet sauvignon et du grenache noir ». Dès 1999 et pour la première fois le marselan trouve sa place en Gascogne où il fera l’objet d’une dizaine d’années d’expérimentation avant d’être commercialisé. Jolie robe d'un rose légèrement soutenu comme un jus groseille, nez complexe, plein de caractère, très fruité, notes de baies, sur la mûre de jardin. Bouche structurée, finale un peu épicée, fraîcheur persistante. 6,90 euros.

. Élégante bouteille givrée, bouchon en verre, étiquette décorée de la couronne de vigne du domaine... C'est Le Plaisir 2013 de Mas Amiel, le domaine d'Oliver Decelle, réputé pour ses vins doux naturels... Pour ce côtes-du-roussillon, assemblage de grenache noir (50%), de carignan (25%), de syrah (20%), et de mourvèdre 55%). Robe claire et brillante, fruits rouges, pomelo et agrumes au premier nez explosif, notes de framboises, bouche très fraîche, à la fois élégante, vineuse et sensuelle, finale haute couture. La classe ! 9,50 euros.

. Changement de braquet avec cet IGP Collines Rhodaniennes des Vignerons de Rasteau et de Tain et cette cuvée Yrisé. Avec un Y, puisque cette cuvée, déjà proposée avec des bulles, est issue de la syrah. Une robe très soutenue, des notes de groseilles blanches mûres et de garrigue, une bouche à la fois sèveuse et croquante, légèrement poivrée. 3,95 euros.

. Et on termine ce #2 par la Loire, la Méridionale, celle qui touche à la mer... En Vendée. On avait déjà apprécié le blanc et le rouge Moulin Blanc, de la gamme des Parcellaires des Vignobles Mourat. Moulin Blanc est situé sur la commune de Rosnay, domine les vallées du Lay et de l’Yon. Une parcelle de six hectares en conversion bio, sur des schistes pourpres, « ventilés et bercés par les brises marines. » annonce poètiquement la contre-étiquette. Joli rosé de pinot noir, gorgé de fruits, sur des notes un peu florales, structuré, précis et droit, dotée en fin de bouche d'une délicate amertume rafraîchissante comme une salade de petits fruits rouges du jardin...9,90 euros.

Les liens des domaines, pour en savoir plus...

- Laudun et Chusclan Vignerons.

- Domaine du Tariquet.

- Domaine Mas Amiel.

- Cave de Tain.

- Vignobles Mourat

Les petites lampées ( de rosés) reviennent bientôt...